Du 10 novembre au 2 décembre, l’Indonésie accueille la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2023™
Erick Thohir est l’actuel président de la Fédération Indonésienne de Football
Son pays a été choisi pour organiser la compétition il y a seulement cinq mois
Quand l’Indonésie a été désignée pour organiser l’édition 2023 de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA™, Erick Thohir, le président de la Fédération Indonésienne de Football (PSSI), a tout de suite su qu’il s’agissait d’une occasion en or d’accélérer le développement du football dans son pays. Cette compétition est remarquable à plus d’un titre, puisqu’il s’agit à la fois de la première compétition de la FIFA organisée en Indonésie et de la première Coupe du Monde U-17 à se tenir en Asie du Sud-Est. L’Indonésie a beau être le quatrième pays le plus peuplé au monde, elle ne fait pas partie des habitués des grands rendez-vous internationaux, en dépit de la place de choix qu’occupe le football dans son paysage sportif. Elle a certes disputé la Coupe du Monde de la FIFA™ en 1938 sous le nom d’Indes orientales néerlandaises mais, par la suite, il lui a fallu attendre 41 ans avant de reparaître sur la scène mondiale, cette fois à l’occasion de l’édition 1979 de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA™.
"Il y a six mois, la FIFA m’a demandé si l’Indonésie souhaiterait accueillir la Coupe du Monde U-17. C’était un honneur pour moi, à titre personnel, mais c’était aussi une belle opportunité pour l’Indonésie, d’autant que notre football traverse actuellement une période de transformation", explique Erick Thohir. "L’organisation de la Coupe du Monde U-17 constitue une étape importante dans notre restructuration du football indonésien. C’est une occasion de montrer au reste du monde que nous avons tout pour réussir : je ne parle pas uniquement des terrains d’entraînement, mais aussi des stades, du public, de l’hospitalité, des hôtels, etc." Si, de fait, les infrastructures de qualité ne manquent pas en Indonésie, à commencer par quatre stades de grande qualité, le délai de cinq mois pour préparer un tournoi de cette envergure – dû au fait que les droits d’organisation ont été retirés au Pérou – en aurait effrayé plus d’un. Président de l’Inter Milan pendant six ans et ancien copropriétaire de DC United, Erick Thohir a donc étroitement collaboré avec la FIFA pour faire de cette édition un succès.
"Les négociations avec la FIFA ont été assez intenses. Dès le début, nous avons collaboré main dans la main, notamment sur les questions d’infrastructures, comme les terrains d’entraînement et les stades."
"Au bout du compte, le résultat dépasse toutes nos attentes. Nous avons prouvé au monde que notre projet de développement du football en Indonésie n’est pas une chimère."
L’organisation d’un événement de cette ampleur aura certainement des effets positifs sur la qualité des infrastructures et l’expérience des dirigeants locaux en matière de gestion sportive. L’Indonésie dispose donc désormais d’une excellente planche d’appel pour viser plus haut.
"Les retombées de la Coupe du Monde U-17 nous seront très utiles par la suite. Si nous voulons renforcer nos sélections nationales, nous devons nous appuyer sur un système de formation performant. De nombreuses personnes ont ouvert les yeux, grâce à cette compétition : nous avons pu mesurer l’écart qui nous sépare d’autres pays dans ce domaine. Dans un premier temps, nous devons nous concentrer sur les fondamentaux, avec le plus grand sérieux." Si les hôtes n’ont pas franchi la phase de groupes, ils ont tout de même écrit une belle page d’histoire en signant leur premier but dans une compétition de la FIFA. L’ouverture du score d’Arkhan Kaka contre l’Équateur, devant 30 583 spectateurs, restera longtemps dans les mémoires.
L’Indonésie a également inscrit son premier point dans une Coupe du Monde. Autre aspect positif, les locaux ont trouvé le chemin des filets à chacune de leurs trois sorties. Après deux nuls (1-1) contre l’Équateur et le Panamá, la défaite 3-1 concédée face au Maroc les a toutefois relégués à la troisième place du groupe. De telles réalisations sont significatives pour un pays dont les performances sur le terrain ne cessent de s’améliorer. La sélection U-23 a récemment fêté sa première qualification pour la Coupe d’Asie U-23 de l’AFC. Quant à l’équipe nationale, elle pointe désormais au 145e rang mondial, bien loin de la modeste 191e place qu’elle occupait il y a encore quelques années. "À court terme, notre objectif est d’intégrer le Top 100. Si nous continuons à construire en partant de la base et en misant sur les jeunes, nous pouvons espérer, à plus long terme, retrouver une place en Coupe du Monde... en gagnant notre place sur le terrain, cette fois."