"J'occupe un nouveau poste maintenant, bien sûr, mais quand le match commence, je redeviens un joueur", explique le sélectionneur du Japon Ozu Moreira à FIFA.com à quelques jours de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Russie 2021™. "À la pause, je reprends ma casquette d'entraîneur pour parler à mon équipe, mais mon travail est sur le sable et je jouerai." Cumuler les fonctions de joueur et entraîneur est peu courant en club et rarissime en sélection. Mais si un homme est à la hauteur de la tâche, c'est bien Moreira. Passionné de beach soccer depuis son enfance, le défenseur de 35 ans a joué avec et contre certaines des plus grandes figures de la discipline au cours de sa carrière.

"Depuis que j'ai pris la tête de la sélection il y a environ un an, nous nous sommes beaucoup entraînés, mais nous n'avons pas joué de match. Comment peut-on évaluer une équipe dans ces conditions ?", s'interroge-t-il.

Il a succédé à Ruy Ramos en juin 2020 et a confié le poste d'adjoint à son ancien coéquipier Teruki Tabata. "Il observera la rencontre du banc pour avoir une vision globale du jeu. Moi, je serai sur le terrain dès le début et je penserai comme un joueur". Peut-être est-ce la clé d'un tournoi réussi.

Les préparations pour Russie 2021 ont été compliquées par la pandémie. Sans amicaux, il a été impossible de jauger le niveau de l'équipe. "La période a été difficile pour tout le monde", confirme Moreira. "Nous n'avons disputé aucun match, mais nous avons fait tout ce que nous pouvions. Nous sommes prêts." Lors de la 11ème édition de l'épreuve mondiale, qui se déroulera du 19 au 29 août au complexe olympique Loujniki, le Japon aura affaire à forte partie au premier tour, puisqu'il a été versé dans la poule de l'Union Russe de Football, du Paraguay et des États-Unis. "L'équipe hôte figure parmi les favoris et sera poussée par son public", remarque Moreira qui parle d'expérience, ayant lui-même évolué dans le championnat de Russie. .

Considéré comme l'un des meilleurs défenseurs de beach soccer, Moreira est né et a grandi à Rio de Janeiro. Il a affronté des pointures du calibre de Rafinha, Boquinha et autres Mauricinho sur le sable de Copacabana. "J'ai toujours rêvé de devenir joueur de beach soccer", confie-t-il.

Mais il n'a jamais voulu jouer pour la Seleção. Il a mis le cap sur le Pays du soleil levant en 2007 et a été naturalisé japonais en 2012. Une décision dont il s'est félicité en 2019, quand il a mené les Samouraïs Bleus à la victoire en Championnat de Beach Soccer de l'AFC, décrochant au passage les titres de meilleur buteur et meilleur joueur du tournoi. La même année, il a assuré le capitanat de la formation nipponne qui s'est classée quatrième de la Coupe du Monde disputée au Paraguay, dont il est revenu avec le Ballon d'Or adidas. 2021 sera-t-elle l'année du sacre ? "Nous sommes optimistes. Nous voulons obtenir de bons résultats et nous viserons le podium", conclut-il.