Tout au long de l'année, des personnages importants du football féminin se sont exprimés sur FIFA.com sur des sujets personnels ou des thèmes de société. Avant de tourner la page de 2021, nous vous proposons un florilège de ces entretiens exclusifs. s
"J’avais bon espoir de faire partie un jour de l’encadrement d’une grande équipe nationale. Une fois mes études terminées, j’ai commencé à travailler pour la fédération et j’ai été nommée secrétaire-générale adjointe en 2019. J’ai énormément mûri au cours de cette période. J’ai appris la rigueur et j’ai élargi mes connaissances sur le jeu et sur l’administration. J’ai le sentiment de continuer à apprendre chaque jour. Le sélectionneur et le président m’ont soutenue tout au long de mon parcours. Ce sont eux qui sont venus me trouver pour me proposer de devenir l'intendante de l’équipe nationale. Il n’y avait jamais eu de femme à ce poste, avant moi. Pour moi, c’est un rêve qui se réalise." - Cadijah Mars, première femme à occuper le poste d'intendante de l'équipe de la Barbade
"Ce n'est pas facile de savoir qu'on n'est pas encore la même joueuse qu'avant, et d'entendre tous ces gens autour de soi qui disent qu'on n'y arrivera pas. Parfois, j'ai douté de moi et j’ai pensé qu’ils avaient peut-être raison. Mais en même temps, ça m'a motivée et je me suis dit que j’allais leur montrer." - L’internationale islandaise Dagny Brynjarsdottir sur l'équilibre à trouver entre la maternité et le football
"Quand j'ai commencé à jouer avec l'équipe nationale, les États-Unis nous battaient 9-0. C'était la norme. Alors faire partie d'un groupe qui s'est hissé sur la première marche du podium… Je pensais vraiment que ça n'allait jamais m'arriver." - Christine Sinclair, qui a remporté l’or olympique avec le Canada à Yokohama
"J’ai commencé en 2009 avec le club East Helwan Youth Center, où j’occupais le poste d'entraîneur. Dès le début, j’ai a été ridiculisée et critiquée. Les gens se moquaient des joueurs car c’était une femme qui les entraînait et ils leur disaient qu’ils n’allaient pas obtenir de bons résultats. J’ai souffert avant de prendre le Goldi Sporting Club, mais mon sérieux et, surtout, mes bons résultats m'ont donné de la crédibilité." - Faiza Haider, la première femme à entraîner une équipe masculine en Égypte
"Mon regard sur Guam a vraiment changé. Ça se ressent dans la façon dont j'en parle. Je me sens beaucoup plus en phase avec cette île et aujourd'hui, je suis fière de faire partie de l’équipe nationale, notamment vis-à-vis de ma grand-mère, qui est toujours en vie. Je n'ai pas seulement grandi dans mon rôle de leader, mais aussi dans ma vision culturelle. Je ressens un lien très fort avec Guam. Je connais beaucoup mieux le pays et mes partenaires m’ont fait découvrir des aspects de ma culture que je ne connaissais pas. Cette connexion a profondément changé ma vie." - Samantha Kaufman, qui défend les couleurs de Guam depuis 2014
"Quand je suis arrivée, on m’a annoncé que le travail commençait à six heures du matin. Je n’avais jamais vu des gens débuter leur journée aussi tôt. À six heures précises, j’ai trouvé en face de moi 24 femmes prêtes à se lancer dans l'aventure. J’avais du mal à en croire mes yeux. Je les ai regardées et j’ai vu qu’elles débordaient d’enthousiasme, de passion et de dynamisme. Elles ont suivi cette formation de Licence C avec moi pendant deux semaines et tous les jours, elles étaient là à six heures sonnantes." - Monika Staab sur ses premières impressions en Arabie saoudite
"D'être passionné, parce que la passion emmène naturellement le travail, et ce dans tous les domaines. Il faut aussi travailler sur la confiance en soi pour ne pas se laisser influencer par ce qui se dit autour et écouter son instinct. J'ai entendu petite que ce que je faisais n'était pas bien et n'allait me mener nulle part, mais moi je savais très bien au fond de moi que ça n'était pas vrai." - La freestyleuse française Lisa Zimouche
"J’ai assisté aux camps d'entraînement et aux rencontres en tant que conseillère technique et j'ai apporté mon soutien sur et en dehors du terrain. Malgré tous ces succès, certains parlent encore de remplacer la femme entraîneur par un homme. L’idée est que, maintenant que le succès est au rendez-vous, on a besoin de quelqu’un de compétent… Il faut faire sortir ces idées de la tête des gens. Dans ce type de situation, je bouscule les conventions et j’explique les choses. Parallèlement, je veux former les femmes engagées, les faire progresser, améliorer les licences dont elles disposent. Pour qu’elles puissent dire ensuite : 'regardez, j’ai une licence A ou B, je suis qualifiée.'" - Le Docteur Carolin Braun s’occupe au Botswana du développement du football, de la formation des entraîneurs et de la détection des talents