Profitant de son intervention lors d'une conférence majeure, le Responsable du Département Droits Humains et Lutte contre la Discrimination à la FIFA a déclaré que l'institution va travailler de manière encore plus approfondie aux côtés de ses Associations Membres pour "promouvoir le changement social et célébrer la diversité", notamment à l'occasion de la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™.

Lors de cette Conférence 2023 sur l'Égalité et l'Inclusion dans le Football organisée par le réseau Fare à Lisbonne, Andreas Graf a présenté les activités de la FIFA en matière de droits humains. Il a également souligné que le travail entrepris jusqu'ici ne fait que jeter les bases des efforts qui seront déployés par la FIFA à l'avenir, de concert avec ses 211 membres.

"Nous disposons désormais de bases solides pour pouvoir effectuer ce travail. Nous allons maintenant développer nos activités dans le but de collaborer plus étroitement avec les Associations Membres afin de systématiser les droits humains et les politiques de lutte contre les discriminations dans l'ensemble du football mondial", a-t-il déclaré aux participants au début de la deuxième journée de la conférence.

Cet évènement de deux jours a permis d'aborder différents thèmes allant de la lutte contre l'antisémitisme et les discours de haine en ligne à l'intégration des personnes intersexes et transgenres, en passant par l'intégration des réfugiés grâce au football. "En outre, nous travaillons de plus en plus avec une vision stratégique afin d'utiliser nos évènements comme plateforme pour promouvoir le changement social et célébrer la diversité."

Des mesures de ce type ont déjà été mises en pratique en amont de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™. Ainsi, la nomination d'un comité culturel de six personnes permet par exemple de prendre en compte l'opinion des populations aborigènes et Tangata Whenua en ce qui concerne les initiatives d'engagement culturel qui sont mises en œuvre dans le cadre de la compétition.

La FIFA a également travaillé en étroite collaboration avec l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™ dans le but de promouvoir des modes de vie sains ainsi que la lutte contre les discriminations. Ce dernier point sera d'ailleurs repris à l'occasion de la Coupe du Monde Féminine, dont il constituera l'un des grands thèmes.

D'autre part, la Fondation FIFA a récemment annoncé qu'elle allait renforcer son soutien au para-football dans le monde entier. Cette mesure s'inscrit dans la même logique globale et, comme l'a souligné M. Graf, elle correspond au fil rouge du travail réalisé par la FIFA depuis que celle-ci est devenue la première organisation sportive à intégrer dans ses statuts un engagement de grande envergure en matière de droits humains et à mettre en place un programme systématique à ce niveau.

"Depuis 2016, la FIFA a progressivement élargi son programme en matière de droits humains grâce au développement et au renforcement des politiques et des règlements, à l'élargissement progressif de notre équipe interne d'experts dans ce domaine, ainsi qu'à des collaborations étroites avec les parties prenantes", a-t-il expliqué.

"La mise en œuvre de vastes processus de vigilance dans le cadre des compétitions de la FIFA, avec notamment depuis 2017 de nouvelles exigences pour les candidatures, ainsi que le travail visant à régler les problèmes liés aux droits humains dans le football mondial au sens large représentent deux autres volets essentiels du travail de la FIFA à ce niveau."

Plusieurs exemples ont été cités lors de cette conférence qui a réuni des experts, des ONG, des organisations intergouvernementales ainsi que plusieurs instances du football. On peut notamment citer l'annonce récente de la création d'un groupe de travail composé de représentants des joueurs qui sera chargé de recommander de nouvelles mesures pour lutter contre les discriminations dans les stades, l'outil de modération des réseaux sociaux destiné à lutter contre les abus en ligne à l'encontre des joueurs, ou les efforts visant à permettre l'évacuation des sportifs en danger en Afghanistan.

Depuis 2015, le Réseau Fare est un partenaire privilégié de la FIFA en matière de droits humains et de lutte contre les discriminations. Cette collaboration a notamment permis d'adopter un système de surveillance des discriminations dans le cadre des compétitions de la FIFA afin d'identifier les incidents dans les stades et d'aider à les résoudre.