Taynan brille avec le Kazakhstan en Coupe du Monde de Futsal.
Il exprime son admiration pour Higuita, Douglas et Ferrao.
Il croit au sacre du Kazakhstan à Lituanie 2021.
"Un ami m'a demandé de jouer dans un tournoi amical à Dubaï en 2017", se souvient Leo Higuita au micro de FIFA.com. "Il y avait un joueur phénoménal dans mon équipe. Il avait l'air d'avoir 33 ou 34 ans et je me suis dit, 'Dommage que je ne l'ai pas rencontré plus tôt'. Mais après le match, on a discuté et j'ai appris qu'il avait 24 ans. J'ai immédiatement appelé les dirigeants du Kairat pour qu'ils le signent." Semi-professionnel inconnu il y a quelques années, Tanyan, le joueur en question, compte aujourd'hui parmi les meilleurs attaquants de la planète et s'est illustré sous le maillot du Sporting dans la dernière Ligue des champions de futsal de l'UEFA.
Tanya, êtes-vous surpris par votre ascension fulgurante ? J'ai l'impression de vivre un rêve éveillé. La Coupe du Monde est incroyable. Tout ici est exceptionnel. J'ai reçu tant de messages qu'il m'est impossible de répondre. Je me sens comblé, mais je veux continuer à avancer et aller le plus loin possible dans le tournoi. Quel est l'objectif du Kazakhstan dans cette compétition ? Nous sommes conscients de nos limites, mais nous sommes très confiants. Nous avons beaucoup progressé depuis mon arrivée au Kazakhstan. Nous visons le dernier carré. Nous avons les moyens de l'atteindre. Nous savons que ce sera très difficile, mais nous voulons accéder aux demi-finales et voir si nous pouvons aller au-delà. Les favoris sont toujours les mêmes - le Brésil, l'Espagne, l'Iran, la Russie, le Portugal. Nous ne partons pas avec les faveurs des pronostics, mais nous nous battons pour créer un coup d'éclat, comme l'Argentine en 2016.
Un doublé dans le premier match, un but et une passe décisive dans le deuxième : êtes-vous satisfait de vos performances ? Je suis très heureux, mais je ne suis pas encore au mieux de ma forme. J'ai attrapé le Covid juste avant le tournoi et j'ai dû passer 15 jours en quarantaine sans pouvoir m'entraîner. Ça m'a diminué, mais je reviens petit à petit à mon meilleur niveau. Votre fils Kaynan a trois ans. Vous regarde-t-il à la télé ? (Il pleure) Désolé, je ne peux pas m'en empêcher, ça me bouleverse d'y penser. Il regarde tous mes matches, il fête mes buts. Quand je joue, c'est pour lui, pour ma famille et aussi pour le Kazakhstan, bien sûr. Les Kazakhs m'ont très bien accueilli, ce sont des gens formidables et ils méritent que je me donne à fond pour eux. Mais je pense surtout à Kaynan. Quand il sera plus grand, il pourra dire que son père a disputé une Coupe du Monde. J'en ressens une fierté et une émotion inexprimables.
Comment jugez-vous votre coéquipier Leo Higuita ? C'est un phénomène, une légende, comme il le dit en plaisantant ! (rires) C'est vraiment une légende pour nous et une idole planétaire du futsal. Il n'a pas été élu meilleur gardien du monde à cinq reprises pour rien. Le savoir dans la cage décuple notre confiance. Il a fait des choses extraordinaires pour le futsal au Kazakhstan. J'ai un énorme respect pour lui sur le plan professionnel, personnel et amical. Vous avez joué avec Higuita et le Brésilien Guitta. Lequel est le meilleur gardien du monde ? C'est un honneur de connaître et d'avoir évolué aux côtés de ces deux grands gardiens. Quand ils sont au top de leur forme, il est pratiquement impossible de les prendre en défaut. Ils réussissent des arrêts à couper le souffle. C'est extrêmement difficile de les départager, mais je dirais qu'Higuita a un avantage, parce qu'il est aussi exceptionnel balle au pied. Et qu'en est-il de Douglas ? Pour moi, c'est le meilleur défenseur du monde. Il ne laisse rien passer, c'est notre homme de fer. Avec Douglas et Higuita à l'arrière, l'équipe est en parfaite sécurité. Douglas est également un grand nom du futsal kazakh et mondial. C'est un modèle pour beaucoup de joueurs, dont moi. J'apprends énormément en le côtoyant au quotidien. Lui aussi est un phénomène. Qui considérez-vous comme les trois meilleurs joueurs du monde ? Ferrao, Pito et Merlim. C'est dommage que l'absence de l'Italie prive Merlim de l'occasion de montrer son talent. Pour moi, ce sont les trois individualités les plus capables de faire gagner un match. Pour conclure, qui voyez-vous remporter le Ballon d'Or adidas et coiffer la couronne mondiale ? Je ne pense pas que qui que ce soit puisse empêcher Ferrao de décrocher le Ballon d'or, mais je crois que nous pouvons conquérir le titre. Mon père m'a appris à toujours garder confiance. Le Brésil est le principal favori, mais je suis convaincu que le Kazakhstan a toutes ses chances.