samedi 19 mars 2016, 10:00

Quand père et fils font la paire

Les Cruyff, les Maldini, les Lampard. Voici quelques exemples de familles où un fils a suivi les traces de son père en faisant une carrière professionnelle dans le football. Rares sont pourtant les joueurs à pouvoir se targuer d’avoir disputé une rencontre officielle aux côtés de leur géniteur.

FIFA.com s’intéresse à ces cas extrêmement rares où père et fils ont évolué côte en côte en match officiel.

Buts en famille Joueur Mondial de la FIFA 1999, champion du monde en 2002 et international brésilien à 74 reprises, Rivaldo a été abonné aux exploits tout au long de sa carrière. Peu avant de raccrocher les crampons, la star de la Seleção a réalisé une autre performance remarquable : jouer aux côtés de son fils, Rivaldinho.

Après avoir copieusement garni son palmarès, Rivaldo a décidé de s’offrir un retour aux sources en signant en 2013 à Mogi Mirim, le club brésilien où tout a commencé pour lui. C’est en février 2014 sous les couleurs du club paulista que l’ancien joyau du FC Barcelone et de l’AC Milan a réalisé son rêve en portant le même maillot que son fiston, avant d’annoncer sa retraite un mois plus tard.

Mais l’histoire n’était pas finie. Quelques mois après avoir tiré sa révérence, le milieu offensif de 43 ans a annoncé son retour. Un mois plus tard, en juillet 2015, il inscrivait son nom dans le livre d’or du football en faisant trembler les filets lors du même match que son fils de 20 ans. C’était à l’occasion de la victoire 3:1 contre Macae.

"Je ne peux que remercier Dieu. Quinze mois après avoir arrêté ma carrière, j’ai pu revenir, et j’ai eu la chance de débuter la rencontre avec mon fils et de marquer un but, tout comme lui", a-t-il déclaré. "Je crois que nous sommes entrés dans l’histoire. Je savais qu’un père et un fils avaient déjà joué ensemble, mais je n’avais jamais entendu parler d’un père et d’un fils marquant lors d’un même match officiel."

Titrés ensemble Il y a encore plus remarquable que de voir un père et un fils faire mouche lors du même match : les voir gagner un trophée ensemble.

La médaille de champion du monde 1966 de George Eastham Jr doit figurer en bonne place dans sa collection, mais il est un autre trophée, obtenu dans une compétition bien moins prestigieuse, qui porte une grande valeur sentimentale à ses yeux. En 1954, alors qu’il avait 18 ans, il faisait équipe avec son père, George Eastham Sr, sous les couleurs de l’Ards Football Club dans la Gold Cup nord-irlandaise. C’est cette année-là qu’il a décroché son premier titre, aux côtés de son père, qui a inscrit le but victorieux en finale, à l’âge de 39 ans.

"Je me souviens très bien de cette finale de la Gold Cup. Je pense que nous sommes les seuls père et fils à avoir décroché des médailles sur un même match, non ?", a déclaré Eastham Jr.

Pas tout à fait. En fin de carrière, le milieu de terrain russe Alexei Eremenko Sr a évolué en Finlande au HJK Helsinki. Pendant deux saisons, il a partagé le vestiaire avec son fils Alexei Eremenko, avec lequel il a remporté deux titres de Veikkausliiga consécutifs ainsi que la Coupe de Finlande 2003.

Après avoir quitté le HJK, Eremenko Sr a joué au FF Jaro avec son deuxième fils, Roman Eremenko, qui brille aujourd’hui au CSKA Moscou. La pomme ne tombant jamais loin de l’arbre, les deux fils jouent au même poste que lui. "Apparemment, je ne sais pas enseigner un autre poste à mes fils", a plaisanté le paternel à ce sujet.

Comme Larsson en foireDe l’autre côté de la frontière, en Suède, les supporters ont eu le plaisir de voir un père et un fils faire équipe en 2013. À l’image de Rivaldo au Brésil, cet événement a occasionné le retour aux affaires d’une icône quarantenaire.

Vainqueur de la Ligue des champions de l’UEFA 2005-2006 avec le FC Barcelone et international à 106 reprises, Henrik Larsson a disputé sa dernière rencontre sous les couleurs de Hogaborgs BK, en quatrième division suédoise. C’est dans ce club basé à Helsingborg qu’il a joué aux côtés de son fils de 15 ans, Jordan, lequel s’est signalé en trouvant le chemin du but.

"On ne s’est pas trop trouvés sur le terrain, mais ça l’enlève rien à ma fierté", s’est réjoui Larsson, membre de l’équipe de Suède qui a pris la troisième place de la Coupe du Monde de la FIFA, États-Unis 1994™. "C’est un luxe rare que de pouvoir jouer avec son fils."

La mention finale revient à la dynastie footballistique la plus célèbre d’Islande. Si Arnor et Eidur Gudjohnsen n’ont jamais joué ensemble, Eidur a remplacé son père Arnor en seconde période d’un match international amical contre l’Estonie en 1996. Une carrière touchait à sa fin et l’autre décollait...

"C’est mon plus gros regret : que nous n’ayons pas pu jouer ensemble. Je sais que c’est la même chose pour Eidur", reconnaîtra Arnor.