Après l’avoir jugé coupable de violences sexuelles sur une personne mineure, la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante a prononcé une interdiction de toute activité relative au football pour une durée de 20 ans à l’encontre de M. Jonathan Bukabakwa, ancien entraîneur de jeunes dans des clubs des régions de Lipopo et Malebo (RD Congo), membres de l’Entente urbaine de football de Kinshasa. La chambre de jugement lui a également infligé une amende de CHF 100 000.
Cette affaire fait suite aux graves accusations relayées par les médias concernant des violences sexuelles commises sur des mineurs au sein de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA). En particulier, plusieurs entraîneurs de différentes ligues et régions de la RD Congo ont été accusés d’avoir abusé de mineurs, ce qui avait conduit à la suspension provisoire de M. Bukabakwa pour une durée de cinq mois un peu plus tôt cette année.
Tenant compte des différentes preuves collectées pendant l’instruction, la chambre de jugement a établi que M. Bukabakwa avait enfreint l’article 24 (Protection de l’intégrité physique et mentale) du Code d’éthique de la FIFA. Les termes de la décision ont été notifiés à M. Bukabakwa ce jour, date à laquelle l’interdiction entre en vigueur. Les motifs de la décision seront fournis sous 60 jours, conformément au Code d'éthique de la FIFA.
Cette décision de la chambre de jugement s’inscrit dans la droite ligne de la politique de tolérance zéro appliquée par la FIFA face à toutes les formes de violence dans le football. Ces dernières années, l’instance dirigeante du football mondial a régulièrement mis à jour son cadre réglementaire afin de garantir une meilleure protection aux victimes de discrimination, de violences sexuelles ou de harcèlement.
Elle met en outre à disposition un système d’alerte en ligne spécifique et sécurisé permettant de signaler en toute confidentialité les éventuels problèmes en matière de prévention.