La coopération tripartite entre la FENAFUTH, la RFEF et la FIFA porte ses fruits
Des représentants de la fédération hondurienne se sont rendus à Barcelone pour des échanges techniques
Les fédérations ont renforcé leurs liens bilatéraux, dans l’esprit de la Vision 2020–2023 de la FIFA
La Vision 2020–2023 de la FIFA cherche à promouvoir le développement du football à l’échelle mondiale en faisant appel à la coopération. Nous en avons eu l’illustration le mois dernier à Barcelone, où une délégation de la Fédération hondurienne de football, la FENAFUTH, a bénéficié d’un échange technique avec son homologue espagnole, la RFEF.
L’événement s’est déroulé dans le cadre d’un accord de coopération entre la FENAFUTH et la RFEF qui est porté et coordonné par la sous-division Amériques de la division des Associations membres de la FIFA.
Le déplacement d’une délégation hondurienne forte de huit personnes s’est inscrit dans la continuité de cette collaboration fructueuse.
"Je trouve que ce type d’échanges, en particulier celui-ci, sont très précieux pour les fédérations [de football]. Tout d’abord, parce qu’il y a beaucoup de choses à apprendre de la fédération organisant l’échange, mais aussi en raison des enseignements dont la fédération bénéficiaire fera profiter son pays à son retour", a déclaré Sara Panizo, responsable de la sous-division Amériques de la division Associations membres de la FIFA.
"Nous sommes convaincus que ces initiatives sont utiles pour abaisser ces supposées barrières, ces différences que nous avons, notamment en termes de connaissances et de façon d’aborder le football", a ajouté Sara Panizo, qui était également présente lors de cette visite.
L’accord de coopération signé en 2019 a mis en place un projet d’échanges techniques qui garantit le soutien de la RFEF et joue un rôle moteur dans le développement de la formation au Honduras.
Ce projet est axé autour de la révision de la procédure d’octroi de licences aux entraîneurs et de l’amélioration du niveau des entraîneurs au Honduras. Depuis son lancement, le partenariat ne fait que se renforcer.
Dans un premier temps, un formateur espagnol s’est rendu dans le pays centraméricain en octobre 2019 pour examiner et améliorer le programme de formation à la licence d’entraîneur de niveau A de la FENAFUTH. Il a également animé un séminaire pour les actuels formateurs honduriens et ceux appelés à le devenir.
L’échange a pu suivre son cours malgré la pandémie de COVID-19 grâce aux outils technologiques.
Il a tout de même pris une nouvelle dimension avec le déplacement de la délégation hondurienne à Barcelone.
Lors de cette visite, les délégués ont assisté à des entraînements du RCD Espanyol, ont participé à des séminaires d’entraîneurs et se sont joints au Congrès annuel "Dia de L’entrenador". Les représentants honduriens ont ainsi été aux premières loges pour se nourrir des réflexions des experts les plus chevronnés de la RFEF.
"Pour nous qui venons du Honduras, cela a été une expérience hors pair d’être ici et de terminer notre séjour en assistant à des entraînements de haut niveau", estime Luis Alvarado, l’actuel sélectionneur des U-20 masculins honduriens.
"Tout cela a été très instructif et utile pour nous. Je sais que nous allons en tirer le meilleur parti pour en faire bénéficier le Honduras."
Car c’est bien cela qui compte pour la délégation : rapporter ce qu’elle a appris à Barcelone pour l’adapter à la réalité et l’identité du football hondurien.
"Nous sommes également conscients de nos manques s’agissant de l’environnement dans lequel jouent nos enfants et nos jeunes, voire nos joueurs professionnels", reconnaît l’entraîneur hondurien Mauro Reyes, très expérimenté.
"Cela nous pousse à faire des comparaisons, à analyser les différences, à comprendre les domaines dans lesquels nous ne sommes pas assez performants et à identifier les choses que nous pouvons améliorer."
L’équipe masculine du Honduras s’est qualifiée pour cinq des six dernières éditions des Jeux Olympiques d’été, dont elle avait pris la quatrième place à Rio 2016. La H a également disputé trois Coupes du Monde de la FIFA™ mais elle n’y a jamais passé la phase de groupes. Son objectif est donc tout trouvé.
"Ce qui m’a le plus marqué ici, ce que j’ai le plus apprécié, c’est que la planification est respectée et cela est très important. Dans nos pays, il arrive de planifier des choses mais de se retrouver à faire quelque chose de très différent ou de s’arrêter à mi-chemin", souligne Yoni Rivera, membre du Comité exécutif de la FENAFUTH.
"Si nous remédions à cela, c’est certain que nous pourrons obtenir de grands résultats dans le football mondial. Nous l’avons déjà prouvé aux Jeux Olympiques, où nous avons été performants. J’aime à penser que si nous modifions notre façon de développer nos championnats territoriaux et nationaux, nous obtiendrons des résultats en très peu de temps."
Solide et dynamique, la relation de travail entre le Honduras et l’Espagne doit se poursuivre avec le lancement de la deuxième phase de l’accord de coopération. Celle-ci portera sur la création et le développement d’une Licence Pro au Honduras. Une nouvelle étape qui stimulera l’essor du football de haut niveau dans un pays qui possède un gros potentiel dans le concert international.
"Nous nous félicitons des échanges entre la RFEF et la FENAFUTH", a déclaré José Ernesto Mejía, secrétaire général de la fédération hondurienne.
"Nous avons eu la possibilité d’envoyer huit formateurs au séminaire 'Former les formateurs' à Barcelone pendant dix jours. Le programme a été élaboré par l’antenne catalane de l’Escuela Nacional de Entrenadores. Il se partageait entre séances théoriques et travail sur le terrain. Nous remercions la FIFA, qui, par le biais de son programme Forward, a apporté un soutien constant à cet échange. Et nous remercions aussi la RFEF pour son entière collaboration et sa disponibilité avec nos entraîneurs."
Pour le directeur de l’Escuela Nacional de Entrenadores de la RFEF, Pep Sansó, ce projet est "gagnant-gagnant".
"Le fait de partager nos connaissances et expériences avec la FENAFUTH nous a ouverts à une réalité différente, à d’autres idées et à d’autres façons de faire, ce qui va nous aider à progresser", estime Sansó.
"La collaboration avec la fédération hondurienne a été totale. Nous espérons qu’elle lui a été profitable et nous espérons pouvoir la perpétuer car la RFEF est toujours prête à échanger des connaissances, des opinions et des expériences avec d’autres fédérations nationales."
Plusieurs accords de coopération entre fédérations coordonnés par la FIFA sont en cours à travers le monde. Ils sont destinés à améliorer les capacités, les connaissances, la structure et la planification stratégique dans des domaines essentiels du football tels que l’entraînement, l’arbitrage et le football féminin. Autant d’initiatives qui contribuent à rendre le football véritablement mondial.