Le programme Street Soccer est à l'honneur à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ avec Unity Pitch
Ce programme qui promeut l'inclusion sociale cherche à apporter des changements positifs dans la vie des participants
L'intégration fait partie des objectifs en matière de promotion des droits humains dans le cadre de la Stratégie de développement durable de la compétition
La Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ a pour objectif de devenir l'un des événements sportifs les plus inclusifs et les plus conviviaux jamais organisés en Australie et en Aotearoa Nouvelle-Zélande.
L'unité et l'inclusivité sont les deux grands thèmes à l'honneur avec Unity Pitch, le terrain de jeu tout en couleurs qui vient de terminer sa tournée dans les neuf villes hôtes. Ces deux thèmes font partie des objectifs de promotion des droits humains dans le cadre de la Stratégie de développement durable de la compétition.
Quand on parle d'inclusivité, on ne pense pas toujours aux personnes sans-abri ou aux personnes qui luttent contre la toxicomanie, la rupture des liens familiaux ou la maladie mentale. Mais le programme Street Soccer, qui est soutenu par l'organisation à but non lucratif de renommée internationale The Big Issue, a été l'une des activités les plus appréciées dans le cadre d'Unity Pitch.
Le programme Street Soccer a permis de changer la vie de beaucoup de personnes marginalisées à travers le monde. À l'Unity Pitch de Sydney/Gadigal, de nombreux participants se sont rassemblés sous le signe de la convivialité et de l'environnement non compétitif.
Le programme Street Soccer à l'Unity Pitch de Sydney/Gadigal
"Chaque participant a sa propre histoire de vie", a expliqué l'organisatrice Jenny Tracey avant de présenter Anthony, un gardien de but qui préfère qu'on l'appelle par son surnom : "Tout le monde m'appelle Wolverine".
Wolverine ne se fait pas prier pour vanter les mérites d'un programme auquel il participe depuis plus de dix ans et qui l'a notamment amené à disputer des compétitions à l'échelle nationale.
"Je souffrais de dépression et de stress post-traumatique avant de rejoindre le programme Street Soccer. J'étais toujours déprimé, ce qui m'a conduit à devenir sans-abri. Le fait de participer à ce programme m'a aidé à me sentir mieux. C'est une activité grâce à laquelle je peux me changer les idées. Sur le terrain, on oublie tous ses soucis."
"En plus, ça m'aide à rester en forme. J'ai fumé pendant 20 ans mais le programme m'a incité à arrêter et depuis, je me sens beaucoup mieux."
"Il y a beaucoup d'aller et venues au fil des ans mais il y a un véritable esprit de convivialité et de camaraderie qui se crée entre nous. D'ailleurs, je me suis fait des amis dans d'autres États car j'ai eu l'opportunité de participer à des compétitions au niveau national."
Sur le terrain, tout est fait pour respecter le niveau de chacun. En revanche, le niveau d'intensité devrait monter d'un cran lorsqu'il s'agira de sélectionner une équipe pour aller disputer la Coupe du Monde des Sans-abri, organisée cette année à Sacramento, la capitale de la Californie.
L'opportunité de voyager à l'étranger n'est qu'un aperçu des possibilités offertes par le programme. Car sa véritable valeur ajoutée réside dans le lien qui s'établit avec les participants semaine après semaine.
"Cela devient un moyen de structurer leur semaine", explique Tracey, coordinatrice du programme Community Street Soccer pour la Nouvelle-Galles du Sud et l'ACT. "C'est quelque chose qu'ils attendent avec impatience et qui leur apporte une forme de routine."
"Ils nouent des amitiés et, de manière générale, ils se soutiennent les uns les autres. Ça fait plaisir à voir. De notre côté, nous cherchons à instaurer cet environnement [non compétitif] : nous changeons constamment les équipes et nous essayons de ne pas donner le score".
"Quand il y a des gagnants, il y a forcément des perdants. Notre objectif à la Coupe du Monde des Sans-abri sera de remporter le Trophée du fair-play !"