La date du 27 avril 1993 restera longtemps gravée dans la mémoire du peuple zambien et de tous ceux qui suivent le football africain, après le crash de l’avion militaire qui transportait l’équipe nationale vers le Sénégal, où elle devait disputer un match de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, États-Unis 1994™. Trente passagers ont trouvé la mort, dont dix-huit joueurs et l’ensemble du staff technique, dans une des plus grandes catastrophes de l'histoire du football.
Malgré cette tragédie, la Zambie a su composer un nouveau groupe, qui a atteint la finale de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF l'année suivante, perdue contre le Nigeria. Ce qu’a vécu la Zambie, du crash de l’avion à l’arrivée en finale de la CAN, la place parmi les grandes nations du football africain, même si elle ne s'est jamais qualifiée pour la Coupe du Monde de la FIFA. "Nous voulons disputer Russie 2018, après avoir été éliminés des qualifications pour la CAN au Gabon. Il faut profiter des préliminaires de la Coupe du Monde pour se racheter et tout faire pour obtenir notre sésame", annonce le milieu de terrain Rainford Kalaba au micro de FIFA.com.
Mais le passage des paroles aux actes risque d'être difficile après un tirage au sort qui a placé la Zambie dans un groupe relevé aux côtés de l’Algérie, du Nigeria et du Cameroun. Elle affiche aujourd'hui un point en deux matches, à égalité avec l’Algérie. "Le niveau de ce groupe est impressionnant et nous savions que tous les matches seraient compliqués", admet Kalaba. "Dans le premier match face au Nigeria, nous avons mal joué et perdu à domicile. Nous ne nous sommes pas arrêtés là et avons pensé au futur. Nous nous sommes dit que ce match faisait partie du passé et qu’il fallait se concentrer sur le match suivant au Cameroun. "
Après la défaite (1:2) concédée à domicile face au Nigeria, les Zambiens ont obtenu un nul (1:1) au Cameroun. Ils menaient même au score avant que les Lions Indomptables n’égalisent sur penalty. "Nous nous attendions à trouver une équipe surmotivée, et de notre côté, nous devions freiner leurs ardeurs", explique le joueur du TP Mazembe, monument du football africain. "Avant le début des qualifications, nous savions que les matches dans ce groupe demanderaient une préparation physique et montale spéciale pour obtenir des résultats. C’est l’équipe qui sera la plus résistante et qui possèdera la meilleure cohésion qui terminera première. Je crois à l’aspect collectif du football."