Un peu plus tôt dans la semaine, la FIFA a présenté sa stratégie climatique lors de la conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP26) à Glasgow, réaffirmant son engagement en faveur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Accord-cadre pour le sport au service de l’action climatique.
Ce document prévoit notamment une réduction des émissions liées au football et une contribution significative aux objectifs mondiaux : réduction de 50% des émissions de carbone d’ici 2030 et neutralité carbone d’ici 2040, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris signé en 2015. Par "neutralité carbone", le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (IPCC) entend que le zéro net correspond à un état dans lequel on n’enregistre aucune augmentation incrémentielle de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Une fois que toutes les émissions facultatives ont été réduites, il est donc encore nécessaire de supprimer les émissions résiduelles dans l’atmosphère.
Pour des organisations comme la FIFA, cet objectif de neutralité réclame du volontarisme et une coopération entre les différents domaines fonctionnels internes et l’ensemble des acteurs externes. La collaboration directe entre la FIFA et l’UNFCCC a débuté en 2016, suite à l’élection de Gianni Infantino à la tête de la FIFA. L’instance dirigeante du football mondial est devenue la première fédération sportive à se joindre à la campagne "Neutralité climatique maintenant". Deux ans plus tard, la FIFA a signé l'Accord-cadre pour le sport au service de l’action climatique des Nations unies ; elle a fait de son engagement à protéger la biodiversité et le climat l’un des principaux buts de la Vision 2020-2023 du Président de la FIFA. La position de la FIFA sur les questions de développement durable n’a cessé d’évoluer avec le temps. Néanmoins, depuis 15 ans, elle occupe une place centrale dans ses activités.
En coopération avec les comités organisateurs locaux, la FIFA a pris des mesures pour réduire voire supprimer les émissions liées à l’organisation de ses compétitions : en imposant des normes de certification durable pour les stades, en lançant des programmes de recyclage en marge des tournois, en formant les travailleurs et les fournisseurs de services sur l’environnement, en proposant des séminaires d’exploitation durable pour les responsables des stades, en assurant la gratuité des transports publics inter et intra-urbains pour les supporters ou encore en pilotant des campagnes d’action climatique pour les abonnés. Le catalogue de mesures de lutte contre les émissions carbones de la FIFA se concentre sur des projets basés dans les pays hôtes des tournois et soutenus par des initiatives de réduction d’émissions certifiées par l’ONU dans le cadre du Mécanisme de développement propre (CDM). Les déchets constituent un autre domaine environnemental sur lequel la FIFA se penche et agit depuis plusieurs années. Ainsi, le Conseil suprême pour la remise et l’héritage du Qatar et FIFA World Cup Qatar 2022 LLC (Q22) sont conscients de la menace que les déchets font peser sur l’environnement et sur la société, notamment via les emballages plastiques à usage unique. Les organisateurs de la Coupe du Monde de la FIFA™ se sont donc engagés à atteindre la neutralité carbone, mais aussi la neutralité plastique. Cette initiative se compose de plusieurs volets : sensibiliser le public à la pollution plastique ou concevoir des plans spécifiques de réduction des déchets plastiques utilisés pendant le tournoi en retirant ces déchets des fleuves et des océans. Les quantités récupérées seront équivalentes aux déchets produits dans le cadre de l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™, assurant ainsi la neutralité plastique du tournoi.
En ce qui concerne les prochains événements FIFA, les pays candidats seront tenus de mettre en œuvre des mesures sérieuses et contraignantes pour mettre l’environnement au premier plan, notamment à travers la conception et l’application de programmes de protection du climat. La coopération entre la FIFA et les pays hôtes s’inscrit dans le cadre d’une stratégie qui vise à adapter les principaux tournois aux changements climatiques et à réduire les émissions de carbone associées. Un peu plus tôt cette année, en association avec le Conseil suprême pour la livraison et l’héritage du Qatar, la FIFA a publié l’empreinte carbone de la Coupe du Monde de la FIFA 2022™ et réaffirmé son engagement à faire de ce rendez-vous une compétition intégralement neutre en carbone, y compris en ce qui concerne les supporters. La stratégie climatique de la FIFA s’appuie sur les mesures déjà adoptées et envisage de nouvelles étapes pour renforcer le programme de protection de l’environnement et du climat. Tout ceci doit permettre à la FIFA d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Les trois éléments suivants représentent la ligne directrice de l’action de la FIFA en matière climatique, pour les années à venir : 1. Préparer l’organisation à l’action climatique 2. Protéger les principaux tournois des effets négatifs du changement climatique 3. Accompagner le football vers un développement adapté au climat