"Notre objectif est clair : nous souhaitons encourager le développement du football féminin sur tout le continent". C’est par ces mots qu’Alejandro Dominguez, le Président de la Confédération Sud-Américaine de Football (CONMEBOL), a accueilli les personnes venues assister au séminaire sur le football féminin organisé en marge de la finale de la Copa Libertadores Féminine de la CONMEBOL, à Quito, en Équateur. Des représentants de la CONMEBOL, des clubs, des joueuses et des joueurs, dont Mauro Silva et Jorge Valdano, deux anciens champions du monde, des entraîneurs et des journalistes étaient réunis pour discuter de l’avenir de la discipline. "La CONMEBOL va progressivement supprimer les références au genre des titres de ses compétitions. Nous appellerons donc le football féminin ‘football’, tout simplement, car nous pensons que les hommes et les femmes nourrissent la même passion pour le sport", a annoncé le Président Dominguez.

Du point de vue de la CONMEBOL, de tels séminaires sont essentiels pour accompagner les femmes et les filles qui rêvent de trouver leur place sur le terrain comme en dehors. La confédération poursuit donc un double but : transformer le football féminin et positionner le continent sud-américain par rapport à ses concurrents en ouvrant des perspectives, en faisant la promotion des valeurs et des compétences techniques, et en améliorant concrètement la situation des femmes et des filles, sur le terrain et en dehors. Les joueuses de la Sociedade Sportiva Palmeiras ont donné l'exemple. En finale de la Copa Libertadores Féminine, elles se sont imposées 4-1 devant Boca Juniors pour inscrire leur nom au palmarès de l’épreuve pour la première fois de leur histoire. "La quatrième édition de notre séminaire ‘F for Female’ s’inscrit dans notre stratégie de développement. Celle-ci vise à renforcer nos compétitions, à former nos talents et à encourager les femmes à jouer un rôle prépondérant à tous les niveaux. Nous entendons poursuivre nos efforts de développement du football féminin en Amérique du Sud", a précisé Fabimar Franchi, Responsable du Développement Durable et du Football Féminin de la CONMEBOL. Le succès de la Sociedade Sportiva Palmeiras s’explique également par la professionnalisation croissante du football féminin au Brésil. Le rapport comparatif de la FIFA, qui dresse un état des lieux complet de la situation des championnats et des clubs féminins d’élite à travers le monde, propose justement une étude de cas détaillée portant sur cette équipe. Les experts se sont penchés sur son ascension sous la direction de Leila Pereira, la seule présidente de Serie A brésilienne.

La deuxième édition de ce rapport a été publiée le jour de la finale. Elle propose un panorama exhaustif de plus de 30 championnats et 294 clubs féminins à travers le monde. Quatre de ces compétitions sont organisées par des fédérations membres de la CONMEBOL : Argentine, Brésil, Chili et Colombie. Ignacio Toro, Responsable de la Professionnalisation du Football Féminin de la FIFA, a présenté le rapport à l’occasion du séminaire organisé dans la capitale équatorienne. "La FIFA souhaite accélérer le développement du football féminin. À cette fin, nous entendons soutenir les décideurs sur le chemin du professionnalisme", a-t-il souligné. "La deuxième édition de ce rapport, intitulée ‘Setting the Pace’, propose une analyse détaillée des championnats et des clubs féminins d’élite à travers le monde. Nous avons voulu mettre en lumière les facteurs de développement, ainsi que les meilleures pratiques au sein de chaque confédération. Nous avons été ravis de partager nos conclusions avec vous, à la veille de la finale de la Copa Libertadores Féminine. J’espère que nous continuerons notre collaboration au service du football féminin au cours des mois et des années à venir."