Erceg, des souvenirs en Russie et la tête à Rio

La capitaine de la Nouvelle-Zélande, Abby Erceg, est habituée à défricher de nouveaux territoires. Première joueuse néo-zélandaise - hommes et femmes confondus - à atteindre les 100 sélections, la défenseuse centrale aura prochainement l’honneur de mener son pays aux Jeux Olympiques.

Erceg participera, lors de Rio 2016, à son sixième tournoi mondial senior depuis la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2007™. Elle avait auparavant disputé la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Russie 2006, où, fidèle à son statut de pionnière, la native de Whangarei avait inscrit le tout premier but de la Nouvelle-Zélande à ce niveau. "La Coupe du Monde U-20 a été très importante pour moi", assure la joueuse d'origine maori et croate à FIFA.com. "Cela donne les outils nécessaires pour se développer en tant que joueuse et pour évoluer au niveau international senior. On bénéficie également d’un entraînement individualisé, qui aide à améliorer son  rendement technique. Ce sont des acquis qui nous suivent pour le reste de votre carrière."

"J’y ai appris énormément", témoigne-t-elle d’une voix calme et posée qui reflète son comportement sur le terrain. "Je n’avais aucune expérience internationale jusque-là. Lorsque j’ai rejoint l’équipe senior à seulement 16 ans, je me suis dit que je n’y arriverais pas, que ce serait trop difficile. Le fossé entre les U-20 et les seniors était immense, mais je pense qu’il s’est quelque peu rétréci aujourd’hui grâce au développement du football féminin à travers le monde."

L’actuelle génération U-20 néo-zélandaise aura la chance de disputer un tournoi mondial sur son propre continent lorsque la Papouasie-Nouvelle-Guinée accueillera son premier tournoi de la FIFA en fin d’année. De quoi conclure en beauté une nouvelle période très chargée pour le football féminin kiwi, également représenté à Rio 2016 et à la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA en Jordanie.

Le rêve olympiqueLa Nouvelle-Zélande aura d’abord fort à faire au Brésil, dans un groupe relevé aux côtés des États-Unis, de la France et de la Colombie. Les Football Ferns avaient réalisé il y a quatre ans leur meilleure performance en date dans le tournoi olympique en atteignant les quarts de finale de Londres 2012. "C’est en permanence dans un coin de ma tête", reconnaît Erceg, qui évolue actuellement au Western New York Flash, en NWSL américaine. "J’essaie de voir ce que je peux améliorer ou ce que je peux faire pour aider l’équipe au mieux à Rio. C’est un très gros objectif. Nous avons obtenu de bons résultats, mais c’est le cas de la plupart des équipes. Nous avons dans notre groupe deux des trois meilleures équipes au monde. Il va donc falloir réaliser quelque chose d’inédit."

Les Néo-Zélandaises ne manquent en tout cas pas d’expérience. Leur onze de départ totalisait récemment autour de 900 sélections lors d’un rencontre internationale face à l’Australie. Un chiffre remarquable dont Erceg espère pouvoir tirer profit. "Nous manquions d’expérience lors des tournois précédents", note-t-elle. "Nous mettions beaucoup de cœur à l’ouvrage. Nous avons désormais l’une des équipes les plus expérimentées. C’est un atout considérable et j’espère que nous serons en mesure de l’utiliser à bon escient. La plupart des joueuses savent ce qu’elles ont à faire pour contrarier les autres équipes", annonce-t-elle, en connaissance de cause.