La Coupe du monde des sans-abris a le pouvoir de changer la vie des gens, et le soutien de l’événement par la FIFA amplifiera son impact. Mel Young, le Président de la Coupe du monde des sans-abris, a déclaré que l’appui de la FIFA a représenté une "étape très importante” pour le tournoi qui aidera les participants à se sentir intégrés dans le monde du football.

FIFA et la fondation Coupe du monde des sans-abris (HCWF) ont signé un protocole d’accord (MoU) à Paris, en France, le 2 août 2024, afin de diffuser, de manière conjointe, l’événement sur FIFA+, la plateforme de streaming de FIFA. Dans le même temps, FIFA fournira le matériel et les équipements, notamment les médailles et les trophées. L’assistance de la FIFA débutera lors de la prochaine Coupe du monde des sans-abris, qui aura lieu à Séoul, en Corée du Sud, du 21 au 28 septembre 2024.

“Je souhaite remercier le Président Mel Young de tout mon cœur pour son association avec la FIFA. Je tiens également à le féliciter pour avoir pris, il y a 20 ans, l’initiative de créer la Coupe du monde des sans-abris, pour avoir essayé de changer la société, pour avoir essayer de causer un impact sur la vie des gens”, s’est exprimé le Président de la FIFA.

“Dans 50 jours, les hommes et les femmes (les hommes et les femmes sans-abris) joueront, bien sûr, pour gagner une médaille, un titre de champion du monde, mais aussi pour modifier la manière dont le monde perçoit les sans-abris”, a-t-il ajouté. “Nombre des participants des Coupes du monde des sans-abris passées ont réussi à changer leur vie. Cela est d’autant plus vrai dans le présent, et cela le sera dans le futur. Ils sont parvenus à trouver une maison, un travail, à faire partie de quelque chose de plus grand qu’eux. Si nous, la FIFA, pouvons contribuer un petit peu à changer ne serait-ce qu’une seule vie, et bien, nous aurons atteint notre objectif.”

Hormis les trois éditions annulées en raison de la pandémie de COVID-19, la Coupe du monde des sans-abris s’est déroulée tous les ans depuis le tournoi inaugural à Graz, en Autriche, en 2003. L’édition de 2024, la première en Asie, comptera sur la participation de plus de 500 joueurs issus de 49 pays différents.

M. Young a déclaré que la signature du MoU avec la FIFA a représenté une “ étape d’une extrême importance ” pour la HWCF. “Cela représente beaucoup pour nous. Nous avons toujours été une petite organisation qui a travaillé pendant des années avec des sans-abris, et la FIFA est la fédération internationale de football”, a-t-il expliqué. “En nous unissant autour de ce MoU, nous espérons avoir, à terme, un bien plus grand impact. Le football, comme nous le savons, a un réel pouvoir ; celui de créer des changements. En réunissant ces deux éléments, nous nous mettons sur la même longueur d’onde.”

Rejoindre la FIFA aiderait les joueurs à se sentir importants, a-t-il ajouté. “Les sans-abris sont marginalisés. Désormais, avec le matériel que la FIFA apporte aux événements, ils sentent qu’ils font partie du monde du football, et c’est une part du processus de réhabilitation qui est en train de se produire”, a-t-il dit.

Il a expliqué que l’aide apporté par le football était simple. “Aux quatre coins du globe - nous travaillons dans 70 pays - nous emportons le ballon dans des endroits où il y a des sans-abris, et nous leur demandons de frapper dedans. N’importe qui peut frapper dans un ballon. Vous n’avez pas besoin d’être bon ; peu importe votre niveau, cela vous fera vous sentir inclus”, a-t-il affirmé.

“Dès le moment où cela se produit, une personne invisible, marginalisée ou ayant peu confiance en elle se retrouve dans une ambiance d’équipe où elle peut jouer avec les autres. C’est le début d’un processus qui apporte le changement.”

Dans 80 % des cas, la vie des joueurs a changé pour toujours après qu’ils y aient pris part. “ Ils ne sont plus sans-abris, voici donc l’impact que le ballon peut provoquer. C’est une force très puissante,” a-t-il déclaré.

Pour des personnes ayant été marginalisées, prendre part à la Coupe du monde des sans-abris a été synonyme de participation à des entraînements et d’obtention d’un passeport, donc de documents d’identité. C’était une réelle aventure.

“La plupart d’entre eux n’avaient jamais pris l’avion... Tout était nouveau pour eux dans cette aventure", a-t-il dit. “Ensuite, ils arrivent à notre événement, puis l’aventure continue après cela, car ils ne jouent qu’une fois. C’est la fin d’un processus, à la suite duquel ils se réinsèrent dans la société.”