Jean-Michel Cavalli est le sélectionneur du Niger
Son équipe a rendez-vous avec l’Algérie sur la route de Qatar 2022
Il évoque sa nouvelle mission et le duel à venir face aux Fennecs
En mars 2020, Jean-Michel Cavalli a bouclé ses valises. Il s’est rendu à l’aéroport Paris Charles de Gaulle afin de prendre le premier vol à destination de Niamey, la capitale du Niger, pour y rencontrer les dirigeants de la fédération et devenir le nouveau sélectionneur du Mena. Malheureusement pour lui, la pandémie de Covid-19 est passée par là et tous les vols internationaux ont été annulés. Bien décidés à s’attacher ses services, les Nigériens ont donc dû patienter quelques mois supplémentaires avant d’obtenir sa signature.
“J’ai choisi le Niger car je me suis tout de suite senti en confiance," explique l'intéressé au micro de FIFA.com. "Nous devions commencer notre collaboration en mars, mais le Covid-19 m’a empêché de me rendre sur place. Mes dirigeants m’ont tout de suite dit qu’ils pouvaient attendre quelques mois de plus. De mon côté, je leur ai toujours donné la priorité, alors même que j’avais reçu d’autres offres. Ce respect mutuel est un excellent point de départ à mes yeux.”
Débuts prometteurs
Comme tous ses homologues africains, Cavalli a reçu pour premier objectif d’emmener son groupe en phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF. “Malheureusement, nous avons laissé passer deux très bonnes occasions de prendre des points, ce qui réduit d’autant nos espoirs de qualification. Mais nous allons tout faire pour rattraper le temps perdu", explique Cavalli.
"Il va simplement falloir prendre le train en marche", ajoute-t-il. "Si j’avais été là dès le début, les choses auraient probablement été différentes. Nos chances de participer à la CAN vont dépendre en grande partie de la double confrontation qui nous opposera à l’Éthiopie. Au-delà de cette CAN, notre objectif est aussi de constituer un groupe solide, capable de se mêler à la lutte pour la qualification pour la Coupe du Monde.”
C'est bien parti :pour ses premières sorties sur le banc nigérien, Cavalli s’est offert deux victoires lors de matches amicaux disputés en octobre. “Nous avons battu le Tchad et la Sierra Leone en l’espace de trois jours. Ce ne sont certes pas des poids lourds du football africain, mais j’ai suffisamment d’expérience en tant qu’entraîneur pour pouvoir affirmer qu’il n’y a plus de petites équipes.”
Souvenirs, souvenirs…
Le tirage au sort des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA n’a pas été tendre avec le Niger, qui trouvera sur sa route l’Algérie, tenante du titre, mais aussi le Burkina Faso et Djibouti. "Trois équipes sont assez proches ; la quatrième est championne d’Afrique en titre. Notre match contre l’Algérie aura des allures de finale pour nous. Naturellement, les Algériens seront largement favoris, mais nous devrons profiter des opportunités qui se présenteront. Même si nous n’avons qu’une chance sur mille, il faudra savoir la saisir."
Cavalli connaît bien les Verts. Il a passé près de deux ans chez les Fennecs. Le choc entre le Niger et l’Algérie aura donc certainement une importance particulière à ses yeux. "C’est un pays que je connais bien, mais ça n’est pas le plus important. Je vais tout faire pour que mon équipe obtienne un bon résultat car je suis avant tout un compétiteur. Nous n’avons rien à perdre dans ce groupe."
Parti en 2008, Cavalli a le sentiment d’avoir été privé d’une participation à la Coupe du Monde. Le Niger représente aussi à ses yeux une occasion de prendre sa revanche sur le sort. "Tous les entraîneurs rêvent de disputer cette compétition. Ce serait un exploit historique pour le Niger. Personnellement, j’ai l’impression d’être passé à côté de quelque chose en 2010... J’aimerais vraiment avoir l’occasion d’emmener une équipe en Coupe du Monde avant de prendre ma retraite", conclut-il.