Rendu public le 14 avril 2016, un rapport indépendant de John Ruggie, expert de la question des droits de l’homme et professeur à la Harvard Kennedy School, contribuera à renforcer l’approche institutionnelle de la FIFA en matière de droits de l’homme, notamment par le biais d’une politique de la FIFA sur les droits de l’homme d’ores et déjà en cours d’élaboration. Dans le cadre de ses efforts continus dans ce domaine et au vu du rôle clé joué par M. Ruggie dans l’élaboration des principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, la FIFA a demandé à ce dernier de formuler des recommandations visant à lui permettre d’intégrer le respect des droits de l’homme dans chacune de ses opérations et relations commerciales. Le rapport est disponible sur le site Internet de la Harvard Kennedy School.
La nouvelle politique des droits de l’homme de la FIFA régira l’ensemble de ses activités et pourra être consultée à tout moment par tout un chacun. Elle donnera en outre des indications sur la manière dont l’article 3 des Statuts de la FIFA doit être interprété et quelles sont les attentes de l’instance eu égard au respect des droits de l’homme par ses parties prenantes. À moyen terme, l’objectif de la FIFA est, conformément aux standards internationaux en vigueur, de mettre en place des processus adéquats pour évaluer les risques potentiels en matière de droits de l’homme liés à ses activités afin de les réduire et/ou d’établir des mécanismes de réponse.
"La FIFA est résolument engagée à respecter les droits de l’homme", a expliqué Gianni Infantino, Président de la FIFA. "Je remercie M. Ruggie pour son travail dans le cadre de ce rapport qui, conjointement avec notre propre analyse et notre travail quotidien, permettra de définir la marche à suivre sur ce sujet. Il s’agit d’un processus en cours, et de nombreux défis restent évidemment à relever, mais la FIFA s’engage à jouer son rôle dans ce domaine et à être l’une des pionnières parmi les organisations sportives internationales."
Dans le cadre de ses diverses activités de football, la FIFA touche de manière positive des milliards de personnes dans le monde, notamment par le biais de la création de postes, du développement d’infrastructure et de compétences et, bien sûr, l’organisation de compétitions. Par cette portée globale, et du fait de l’impact qu’a le football sur tant de personnes, la FIFA a la responsabilité de préserver la dignité et l’égalité des droits pour chaque individu lié d’une manière ou d’une autre aux activités de la FIFA. Tout impact néfaste sur les droits de l’homme doit être empêché et traité de manière appropriée.
"La FIFA gère et soutient un réseau international constitué de plus de deux cents fédérations de football et est liée, à travers ses compétitions, à des milliers d’entreprises. Comme pour toute organisation sportive internationale actuelle, ce type d’empreinte internationale amène inévitablement des risques importants en termes de dignité fondamentale et de bien-être de chaque être humain. Or, cette réalité exige une réponse ferme et proactive. La FIFA n’est pas la seule chargée de résoudre les problèmes causés en premier lieu par d’autres, mais se doit d’influer directement pour réduire au maximum le non-respect des droits de l’homme, et ce avec autant de détermination que lorsqu’elle gère ses intérêts commerciaux", a indiqué le professeur Ruggie.
"Des cadres internationaux déjà existant tels que les principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, ainsi que les recommandations formulées par M. Ruggie dans son rapport, permettront de définir l’étendue de notre responsabilité", a expliqué Federico Addiechi, chef du département Développement durable de la FIFA. "En tant qu’instance dirigeante du sport le plus populaire au monde, nous sommes responsables de la façon dont nous entendons développer le jeu de football et organiser nos compétitions. Au-delà de ça, la FIFA s’engage à user de son influence pour garantir le respect des droits de l’homme".
La FIFA s’est à maintes reprises entretenue avec le professeur Ruggie et son équipe au cours de derniers mois afin de contribuer à l’examen de ses politiques et activités.
Cette initiative de la FIFA de faire appel aux services de M. Ruggie n’est pas la première que l’instance dirigeante lance pour intégrer le respect des droits de l’homme dans ses activités. Les exigences relatives aux procédures de candidature pour l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2026™ sont actuellement révisées, un travail pour lequel la FIFA a reçu l’assistance technique du Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies, ainsi que l’aide additionnelle de M. Ruggie. Par ailleurs, la FIFA a récemment intégré un article supplémentaire sur les droits de l’homme dans ses nouveaux Statuts, qui ont été approuvés par le Congrès extraordinaire de la FIFA le 26 février 2016 (voir article 3 de l’ébauche des Statuts).
En plus d’ancrer le respect des droits de l’homme au sein de l’institution, la FIFA poursuivra et renforcera sa collaboration, en particulier dans le domaine des droits de l’homme, avec ses parties prenantes et autres entités avec lesquelles elle fait affaire. Cela inclut notamment la surveillance de tous les matches de qualification à la Coupe du Monde de la FIFA afin de lutter contre toute forme de discrimination, l’intégration dans le Programme Qualité de la FIFA de normes éthiques en matière de travail des enfants, de travail forcé et de conditions de travail, la mise en place de systèmes de surveillance visant à s’assurer de conditions de travail décentes sur les chantiers de construction des Coupes du Monde de la FIFA en Russie et au Qatar, et la création d’un programme pour la promotion et l’instauration de l’égalité des sexes dans le football.
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