Arsène Wenger a été nommé à la tête du Développement du football mondial de la FIFA le mois dernier
L’ancien manager d’Arsenal est au Qatar pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™
Le Professeur évoque son rôle à la FIFA, la VAR et la demande pour le football d’élite
Le mois dernier, Arsène Wenger a été nommé à la tête du Développement du football mondial de la FIFA. La mission de L’ancien entraîneur d’Arsenal et Monaco consiste à superviser et soutenir la croissance et le développement du football, chez les hommes comme chez les femmes, partout dans le monde.
Lors de son passage dans le nord de Londres, le Français a connu l’un des règnes les plus longs et les plus riches en titre de l’histoire de la Premier League. Aujourd’hui, il a choisi de mettre sa vaste expérience au service du football dans un tout autre contexte. Mais à quoi ressemble désormais le quotidien de l’ancien technicien de 70 ans ?
"J’ai passé toute ma vie dans le monde de la compétition. Je n’avais qu’une idée en tête : gagner le prochain match. C’est très différent", explique-t-il lors d’un point presse à Doha, au Qatar. "Maintenant, je dois m’interroger sur l’avenir du football. Comment améliorer son développement dans le monde ?"
Connu pour son approche méticuleuse, Wenger fera autorité sur les questions techniques dans son nouveau rôle à la FIFA. Lorsqu’il ne sera pas au chevet de l’évolution mondiale du football, il devra se pencher sur des sujets pointus, comme la formation des entraîneurs.
Cap sur 2021
"La mission de la FIFA est triple : organiser les compétitions, gérer les compétitions et les règles, et développer le football, partout dans le monde", poursuit le Français. "En Europe, nous avons la chance d’être bien lotis au niveau de l’organisation. Il n’y a pas grand-chose à faire. Mais l’écart entre l’Europe et le reste du monde est important. La FIFA doit veiller à ce que le football se développe partout au même rythme. Il y a une demande pour l’organisation de compétitions, le développement des entraîneurs et des joueurs... Nous essayons d’y répondre."
Wenger se trouve actuellement au Qatar pour suivre la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™ présentée par Alibaba Cloud. Ce tournoi réunit les différents champions continentaux pour désigner le meilleur d’entre eux. Le format actuel comprend sept équipes- six champions et un club hôte-, mais la compétition verra son plateau élargi à 24 concurrents dès 2021.
"Il y a deux demandes à l’heure actuelle : une demande locale, dans les pays où les gens s’intéressent à leurs clubs. Mais il existe aussi des supporters internationaux, qui veulent voir les meilleurs s’affronter", note Wenger. "Il y a une demande pour le football de très haut niveau. Ce qui fonctionne à l’échelle locale n’a pas forcément le même écho au niveau international. Cette demande doit aussi être satisfaite. Les gens veulent voir du football de très haut niveau car ils savent ce que ça signifie."
Au soutien des arbitres
En 2016, la Coupe du Monde des Clubs est devenue la première compétition FIFA à utiliser la vidéo pour aider les arbitres sur des actions susceptibles de changer le cours d’un match. Depuis, les arbitres assistants vidéo (VAR) sont omniprésents : ils ont été en première ligne pendant la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™ et, depuis le début de la saison, en Premier League anglaise, où Wenger a travaillé de 1996 à 2018, glanant trois titres de champion au passage.
"Je pense que le pourcentage de bonnes décisions a augmenté", estime l’ancien Gunner au vu des premières journées de championnat. "C’est la première année que ce système est employé en Premier League ; tout ne peut pas être parfait du premier coup. Il faut du temps pour être plus efficace et plus rapide, mais l’objectif est d’améliorer le nombre de bonnes décisions. De ce point de vue, c’est un pas dans la bonne direction. Nous travaillons dur aux côtés des arbitres pour améliorer ce système", conclut-il.