Le Président rwandais Paul Kagame a utilisé la plateforme de la réunion du Comité exécutif de la CAF à Kigali pour faire l'éloge du nouvel état d'esprit à l'œuvre pour aider le football africain à atteindre ses objectifs.
"Je suis très heureux, au nom de tout mon pays, de vous accueillir ici", a déclaré le Président Kagame au Comité exécutif de la CAF et à la délégation de la FIFA réunis dans la capitale rwandaise. "C'est une marque d'honneur pour nous. Les deux frères avec lesquels je suis assis ici (le Président de la FIFA Gianni Infantino et le Président de la CAF Patrice Motsepe), je les connais depuis longtemps, et nos esprits sont assez bien synchronisés sur ce qu'il faut faire pour le sport, pour le football. Travailler avec eux est un plaisir, et nous formons une famille."
"La politique est mon métier et je fais en sorte de m'impliquer dans de bonnes politiques", a ajouté le Président rwandais. "Quand vous regardez le sport, les équipes et les clubs, il y a beaucoup de points communs avec la politique. Il s'agit de leadership. Il faut avoir une vision. Ensuite, lorsqu'on entre dans les détails, il est nécessaire de travailler en équipe. Dans l'exercice même de nos fonctions, nous devons également faire preuve d'humilité dans ce que nous faisons, afin de pouvoir maximiser les résultats de notre travail."
"Nous devons travailler ensemble et être compétitifs dans nos actions", a-t-il ajouté. "Et aussi penser aux autres, au-delà de nos équipes. Aux supporters par exemple. Nous devons faire preuve d'ambition et avoir de l'énergie. Vous ne pouvez pas être heureux tout seul, sans que les membres de votre équipe ne le soient aussi. Je trouve cette convergence tous les jours dans mon travail. C'est la même chose dans le football. Vous tous qui êtes ici aujourd'hui, c'est ce que vous représentez."
Comité Exécutif de la CAF 2021 au Rwanda
Le Président de la FIFA a fait écho aux propos du Président Kagame, soulignant que les progrès réalisés par le Rwanda sont une référence à suivre pour le football en Afrique.
"Le football est plus qu'un simple sport, c'est une école de la vie", a déclaré le Président de la FIFA. "Le football nous apprend à faire partie d'une équipe. Il nous apprend que seuls, nous ne pouvons rien accomplir. Le football nous apprend le respect des règles, de nos adversaires et de l'arbitre, qui doit appliquer les règles. Le football nous apprend à gagner et à perdre. Il nous apprend à être résilients et capables de relever de nouveaux défis."
"Ce pays (le Rwanda) nous montre que tout est possible et c'est ce que vous, Président Kagame, avez fait ici", a-t-il ajouté. "Il suffit de le vouloir, puis de le faire, et nous voulons tous le faire pour l'Afrique et pour le football africain. Nous voulons écrire de nouvelles pages glorieuses pour le football africain. Non seulement pour l'Afrique, mais aussi pour le monde entier. Nous voulons que le football africain brille dans le monde entier."
Pour sa part, le Président de la CAF a reconnu le rôle important que le Président rwandais a joué en soutenant le football africain au niveau politique.
"En vous, Président Kagame, nous n'avons pas seulement un ambassadeur, mais un partenaire", a déclaré Patrice Motsepe. "Un partenaire qui parle en notre nom avec tous les autres chefs d'État d'Afrique, pour leur dire que nous devons travailler ensemble afin de soutenir le sport le plus populaire de ce continent."
La réunion a également été l'occasion d'une présentation du Directeur du développement du football mondial de la FIFA, Arsène Wenger, qui a déclaré : "Je crois personnellement que l'Afrique sera le continent du 21e siècle, et que le football doit anticiper ce mouvement, car c'est une grande opportunité".
Le Directeur du développement du football mondial de la FIFA faisait référence au rapport récemment publié, Increasing Global Competitiveness, qui souligne la nécessité pour tout joueur talentueux de mériter une chance d'être identifié et formé, car l'analyse a montré que de nombreux talents ne sont pas découverts en raison d'un certain nombre de facteurs, notamment le manque de planification, de qualité de l'éducation, d'infrastructures et de ressources financières pour former les jeunes.