mercredi 12 avril 2023, 17:00

Wendie Renard en visite au Siège de la FIFA

  • La défenseuse centrale des Bleues a rencontré Fatma Samoura

  • Elle a discuté du développement du football féminin avec la Secrétaire Générale de la FIFA

  • Wendie Renard disputera sa troisième Coupe du Monde l'été prochain

L'internationale française Wendie Renard était en visite officielle, ce 12 avril, au Siège de la FIFA à Zurich, où elle avait rendez-vous avec Fatma Samoura, Secrétaire Générale de l'instance dirigeante du football mondial, au lendemain de la belle victoire tricolore contre le Canada (2-1) en match amical où Renard a officié en tant que capitaine. "J'ai été ravie de recevoir Wendie aujourd'hui et tous mes collègues de la FIFA se sont réjouis de rencontrer cette icône du football mondial à moins de 100 jours du début de la neuvième édition de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA", a déclaré Fatma Samoura.

"Je la remercie pour nos échanges fructueux et je lui souhaite bonne chance dans sa préparation avec l'équipe de France", a-t-elle ajouté. "Nous avons longuement échangé sur les défis auxquels font face les jeunes filles en dehors de l’Europe pour vivre leur passion du football et j’espère que nous aurons à l'avenir d'autre occasions de faire avancer ensemble le football féminin".

Australie et Nouvelle-Zélande 2023 sera la troisième épreuve mondiale disputée par la défenseuse centrale, qui fêtera ses 33 ans le jour du coup d'envoi du tournoi, le 20 juillet. "J'espère que la compétition sera belle et que toutes les équipes seront dans de bonnes dispositions et qu'elles seront performantes", a-t-elle lancé au micro de FIFA.com. "J'espère que nous irons le plus loin possible, qu'il y aura du plaisir, de la joie, des buts…"

Renard espère faire mieux qu'en 2019, lorsque son équipe avait été éliminée en quart de finale par les Etats-Unis, gâchant la fête à domicile des Bleues. L'expérience est restée néanmoins unique pour la Martiniquaise. "Ça a été l'un des beaux moments de ma carrière, même si collectivement, ça c'est mal terminé et qu'on n'a pas réussi à atteindre notre objectif. En termes d'émotions, il n'y a pas mieux que de jouer un match devant sa famille, devant un stade plein. Il y a la Marseillaise, on voit des larmes… C'est beau, ça donne envie de se surpasser dix fois plus."

Un modèle à suivre

Celle qui a bâti des rêves de joueuse avec des modèles masculins, comme Ronaldinho ou Zinédine Zidane, sait que France 2019 a semé des graines dans le cœur des jeunes filles qui, grâce à de tels évènements, peuvent se projeter et s'identifier à des idoles qui leur ressemblent. "On a un rôle d'ambassadrices à jouer au quotidien et ça fait plaisir quand on arrive au stade de voir des jeunes avec nos maillots sur le dos", explique-t-elle. "Ça démontre une évolution. Le conseil que je leur donne, c'est de croire en elles, en leurs rêves. Je dis souvent aux jeunes : 'si toi tu ne crois pas en toi, qui va le faire à ta place ?' Tout est possible à partir du moment où on travaille dur, où on se donne les moyens et où on est bien entouré. Plus on avance et plus l'entourage est important pour un sportif de haut niveau", ajoute Renard.

Les grandes compétitions sont aussi l'occasion de mettre en avant des messages positifs, comme dans le cadre de la campagne de la FIFA "Football Unites The World", à laquelle Renard s'est montrée très sensible. "On voit bien dans les grandes victoires, que ce soit celle de France 1998 ou celle des Anglaises à l'EURO, qu'il n'y a que le football qui arrive à réunir autant de gens et à procurer des émotions communes aussi spontanées. Il faut savoir utiliser cette force à bon escient, parce qu'on sait qu'on est écoutés et entendus. Un parent ou un professeur peut répéter plusieurs fois quelque chose qui sera tout de suite entendu par un jeune si c'est un joueur ou une joueuse qui le dit."

Sacre bleu ?

L'été prochain, les Bleues seront en tous cas concentrées sur un objectif : enfin remporter un titre majeur qui leur échappe depuis toujours, malgré un statut de favorite qu'on leur colle régulièrement depuis une dizaine d'années. Pour Renard comme pour toutes les joueuses de l'Olympique Lyonnais qui raflent tous les titres en club depuis des années, un sacre en Bleu mettrait fin à cette anomalie.

"Je répète toujours que le club et la sélection, ce n'est pas pareil", explique Renard. "On voit des joueurs comme Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Combien d'années ont-ils dû patienter avant de gagner avec leur pays ? Ce qui change en sélection, c'est le temps. On doit aller beaucoup plus vite pour créer des automatismes, se comprendre et former un groupe uni pour parler le même langage et le même football sur le terrain. Le fait de voir Messi remporter un trophée après lequel il courait depuis tant d'années, ça pousse à persévérer. J'ai toujours travaillé pour mettre ce maillot le plus haut possible, et ça sera encore une fois ma détermination cet été. Il ne me reste pas beaucoup d'années à jouer, et avec la belle génération qui arrive, c'est le moment pour moi de gagner quelque chose avec les Bleues", conclut-elle.