Les écoles, les clubs sportifs et les associations affluent vers les stades de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA dans toute la Aotearoa Nouvelle-Zélande, profitant de l'option de vente aux associations et des heures de coup d'envoi adaptées.

Le calme régnait dans la localité rurale de Poolburn, dans la vallée de l'Ida, ce vendredi 28 juillet : l'école locale est montée dans un bus pour un voyage de trois heures vers Dunedin/Ōtepoti afin d'assister à la rencontre entre l'Argentine et l'Afrique du Sud dans le Groupe G.

Pas moins de 46 élèves et quelques parents chanceux sont partis tôt le matin pour assister au coup d'envoi du match et vivre au plus près l'expérience Coupe du Monde Féminine. Le spectacle était au rendez-vous, le match se soldant sur un nul 2-2.

"C'était une occasion unique d'assister à un match de Coupe du Monde si près de chez nous, nous n'allions donc pas la manquer", explique Melissa Gare, directrice de l'école. Elle précise que la population de cette petite localité du Central Otago est "très sportive", mais que jusqu'à présent, elle s'intéressait surtout au rugby, au cricket et au hockey.

"Le football est en plein essor", lance M. Gare, ajoutant que la récente visite d'un responsable local du développement du football avait encouragé certains jeunes à former la première équipe de football de Poolburn ayant participé à une compétition locale.

"Leurs trajets pour disputer les matchs sont souvent longs, mais nous sommes habitués à cela. Le voyage à Dunedin n'était donc pas trop loin pour nous", sourit la directrice, expliquant également que certains enseignants ont utilisé l'outil d'apprentissage numérique Kōtuitui, qui a été développé par New Zealand Football et Sport New Zealand, pour les avant-matchs.

Kōtuitui aide les enfants à développer leurs compétences en matière d'intelligence culturelle. Il permet aussi de rapprocher les gens et il les invite à célébrer les racines biculturelles d'Aotearoa Nouvelle-Zélande et son paysage multiculturel qui ne cesse de se développer.

Autre établissement ayant fait le déplacement : Le Trinity Catholic College de Dunedin/Ōtepoti et ses 200 élèves. Le trajet était plus court, mais l'expérience tout aussi forte.

Maggie McGarry, professeur d'anglais, explique que l'école a décidé d'utiliser le plus grand événement sportif jamais organisé dans cette ville du sud du pays comme levier d'apprentissage. "Nous avons utilisé la Coupe du Monde pour toute une série d'activités d'apprentissage basées sur l'enquête", explique Maggie McGarry, qui admet ne pas avoir d'affinités particulières avec le football, tout en reconnaissant qu'il était un outil idéal pour impliquer au mieux ses élèves.

"Nous avons emmené tous nos élèves de 9e et 10e au match, soit environ 200 au total. Les élèves de 9e année étudient le thème 'Divisions et connexions' et la Coupe du monde Féminine de la FIFA est arrivée à point nommé pour discuter de la façon dont le sport peut apporter l'unité".

Au-delà de l'aspect éducatif, les élèves étaient enthousiastes à l'idée d'assister à un tel match. Pour l'enseignante, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA était une occasion fantastique de combiner le programme scolaire avec un événement majeur, à proximité d'eux, à travers des matières telles que l'anglais, les sciences sociales ou la géographie. "Nous apprenons tous à connaître la diversité que les 32 équipes participantes apportent à cet événement", résume-t-elle. Plus au nord, à Hamilton/Kirikiriroa, les élèves du St Paul's Collegiate se préparent également à participer à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA. Ils seront 55 à se rendre au Waikato Stadium pour assister à la rencontre entre la Suède et l'Argentine.

L'école St Paul possède un solide passé footballistique, son équipe première ayant terminé troisième de la compétition des écoles secondaires d'Aotearoa Nouvelle-Zélande.

"Nous avons décidé d'offrir cette expérience aux élèves, car elle leur permettra de mieux comprendre l'impact de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA sur eux-mêmes, sur les autres et sur la société néo-zélandaise", conclut Ryan McCarthy, professeur de sciences du sport, ajoutant que l'évaluation finale d'un module de projet scolaire consisterait en un discours écrit par chacun des élèves sur l'importance de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA. L'option de vente aux associations a été adoptée par des clubs et des écoles dans tout le pays, permettant à des groupes de supporters d'assister à des matches auxquels ils n'auraient pas pu assister autrement lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA. Il s'agit notamment de clubs de football, mais aussi d'équipes de rugby et d'autres disciplines qui ont été contaminées par la fièvre du football en Aotearoa Nouvelle-Zélande.