jeudi 01 novembre 2018, 06:58

Davis veut mener les Fidji au paradis

  • Trina Davis est la meilleure buteuse des qualifications océaniennes

  • Elle a grandi aux États-Unis et est toujours à l'école

  • Un billet pour France 2019 est en jeu dans l'OFC

Les derniers mois ont été bien remplis pour Trina Davis. Imaginez un peu : elle est en classe de terminale, joue les qualifications pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA et marque plusieurs buts importants dans la compétition.

Il y a quelques mois, à 17 ans, elle était une lycéenne comme les autres, qui espérait exceller sur le plan scolaire et marquer le plus de buts possible pour son club et les équipes scolaires de l'État de Washington. Puis une occasion inattendue s'est présentée. En un rien de temps, Davis se rendait dans le pays natal de sa mère, les Fidji, pour représenter le pays dans les éliminatoires de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA.

Tout s'est passé si vite que Davis a d'abord pensé qu'elle avait été sélectionnée pour jouer avec les U-17 fidjiennes. "Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait", confie Davis à FIFA.com. "C'était à la fois très motivant et un peu stressant. Je ne pensais pas marquer autant de buts. Ça a renforcé ma confiance."

La sélectionneuse Marika Rodu a été impressionnée par ce qu'elle a vu de la rapide attaquante qui, en plus d'être une championne locale de sprint, a inscrit un grand nombre de buts en club. Davis a relevé le défi et a eu un impact immédiat.

Il y a quelques mois, les Fidji avaient inscrit quatre buts en trois matches, ce qui leur avait permis de prendre la tête des éliminatoires à domicile. Les Mélanésiennes s'apprêtent désormais à disputer leur deuxième Coupe des Nations féminine de l'OFC en 20 ans seulement. Aujourd'hui, Davis et ses nouvelles coéquipières s'apprêtent à disputer la compétition au terme de laquelle sera délivré le seul billet océanien pour France 2019 et le Tournoi Olympique de Football Féminin.

Un retour au bercail

Davis a vécu toute sa vie à Washington. Quand elle ne joue pas au football, l'adolescente profite de cette rare occasion de s'immerger dans la culture fidjienne. "Maman et moi avons répété l'hymne national fidjien plusieurs fois avant de partir", s'amuse Davis. "Je ne connais pas la langue, mais ça c'est obligatoire. J'ai adoré aller aux Fidji. Tout le monde était super gentil et accueillant et m'a fait me sentir comme chez moi. Je ne comprends ni l'hindi ni le fidjien. C'est difficile quand tout le monde parle, mais c'est en même temps une expérience amusante. Maman est très excitée que je joue pour les Fidji."

Les Fidji ont remporté les éliminatoires en août avec deux victoires et un nul. Depuis, les Fidjiennes ont remporté deux victoires contre les Samoa, également engagées dans les qualifications pour France 2019. Mais après avoir été versées dans le Groupe B où se trouve également la Nouvelle-Zélande, les Fidjiennes se retrouvent devant un défi titanesque en vue de la qualification pour France 2019.

"J'ai beaucoup travaillé en plus des entraînements", explique Davis. "J'ai un entraîneur qui me fait travailler le physique, et en particulier l'endurance. Je sais que ce sera un niveau de compétition plus élevé, surtout contre la Nouvelle-Zélande. Si on se qualifie pour la Coupe du Monde, je raterai même ma remise de diplôme."

Coupe des Nations Féminine de l'OFC 2018

18 novembre – 1er décembre, Nouvelle-Calédonie Groupe A : Nouvelle-Calédonie, Samoa, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tahiti Groupe B : Tonga, Îles Cook, Fidji, Nouvelle-Zélande