lundi 11 juillet 2016, 17:44

À la découverte de Saint-Pétersbourg

À l'approche de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2017 et de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™, organisées en Russie, FIFA.com vous propose un guide touristique de toutes les villes hôtes du pays. Si les stades et les FIFA Fan Fests seront des lieux incontournables de rencontre pour les supporters du monde entier, de nombreuses attractions et curiosités s'offriront à vous lors de votre visite. Nous commençons aujourd'hui par Saint-Pétersbourg, qui accueillera des matches des deux grandes compétitions internationales à venir.

Entre célébrations et blasons Bien que la place du Palais n'abrite pas la FIFA Fan Fest de Saint-Pétersbourg, elle n'en sera pas moins envahie par les supporters, notamment parce que c'est toujours là que sont célébrées les plus grandes victoires. Au-delà de son intérêt pour les amateurs de sport, elle est également un passage obligé pour tous les artistes dans l'âme puisque l'on y trouve le musée de l'Ermitage, l'un des plus grands au monde.

Si la taille de la place offre largement de quoi organiser un petit match entre amis autour de la colonne d'Alexandre, commencez d'abord par visiter le musée, véritable centre culturel de la ville. Habitants et journalistes sont très fiers de cette institution et demandent systématiquement aux joueurs et entraîneurs des équipes en déplacement à Saint-Pétersbourg s'ils ont pris le temps d'aller admirer les chefs-d'œuvre exposés. Même si vous n'êtes pas particulièrement versé dans l'art, vous n'aurez donc guère d'autre choix que de vous balader dans les innombrables salles de l'Ermitage.

Juste à côté, vous trouverez également l'Amirauté, l'un des monuments les plus emblématiques de la ville. Entre 1988 et 2013, le petit navire qui orne l'imposante flèche du bâtiment est apparu à plusieurs reprises sur le blason du Zénith, le club de football local. Aujourd'hui, il n'est plus visible que sur les maillots vintages – et à la pointe de la flèche, bien évidemment.

Quand le football bloque la perspective Nevski Les trottoirs de la perspective Nevski sont peut-être un peu trop étroits pour accueillir de grandes foules, mais chaque touriste digne de ce nom se doit d'aller s'imprégner de l'atmosphère si particulière de cette interminable avenue. Véritable fenêtre sur le fleuve Neva, c'en est également l'une des principales routes d'accès.

En des occasions aussi rares qu'inoubliables, il est arrivé que le football parvienne à paralyser la perspective Nevski. En 1999 par exemple, lorsque le Zénith a remporté avec la Coupe de Russie son premier trophée de l'ère post-soviétique, toute l'équipe est allée parader sur cette artère, de la place Vosstaniïa jusqu'à la place du Palais, au milieu d'une gigantesque marée humaine. Le club a par la suite ajouté de nombreux titres à son palmarès, mais jamais plus la perspective Nevski ne s'est retrouvée entièrement bloquée de la sorte. L'itinéraire de ce défilé originel, qui n'inclut pas la section entre la place Vosstaniïa et le monastère Alexandre-Nevski, est long de trois kilomètre et devrait vous prendre environ 45 minutes à pied. La beauté architecturale de l'avenue vaut toutefois le coup de s'y attarder et une fois arrivé à la fin de votre parcours, vous bénéficierez en outre d'un incroyable panorama sur la place du Palais, l'Ermitage et l'Amirauté.

Si vous préférez utiliser les transports, n'oubliez pas que Saint-Pétersbourg est une immense ville de plus de cinq millions d'habitants et que les embouteillages dans le centre historique sont par conséquent monnaie courante. Aucune raison pour autant d'être effrayé, comme pourra vous le confirmer Artem Dzyuba.

"Il y a beaucoup moins de circulation à Saint-Pétersbourg qu'à Moscou, c'est un gros avantage", explique l'attaquant international russe, né à Moscou, mais pensionnaire du Zénith. "Ici, tout est plus près. J'adore l'eau et beaucoup des activités proposées y sont reliées. J'aime même la météo, que l'on pourrait presque qualifier d'anglaise. Je sais que beaucoup de gens détestent ce temps, mais je m'adapte à tout. Quand je vivais encore à Moscou, je pensais que Saint-Pétersbourg était une ville sombre et déprimante. Je suis heureux d'avoir découvert le contraire, c'est-à-dire un endroit chaleureux, confortable et attrayant."

Le cœur de Saint-Pétersbourg Il convient également de ne pas manquer la forteresse Pierre-et-Paul, berceau de la ville. Mais ne vous contentez pas de la seule citadelle ! Le quartier historique entourant celle-ci, connu comme le côté de Petrograd, est le centre névralgique de Saint-Pétersbourg depuis déjà plusieurs décennies en matière de football. C'est là en effet que se trouve le stade Petrovski, l'antre actuel du Zénith, où l'équipe de Russie a également évolué à sept reprises. Aux alentours, on ne compte plus les maisons ornées de graffiti réalisés par les supporters qui, les jours de match, affluent de toutes parts. Avec l'ouverture du nouveau stade de Saint-Pétersbourg, le cœur du football battra un peu plus loin, certes toujours dans ce même quartier de Petrograd, mais plus à proximité du golfe de Finlande et des grands parcs de la ville.

Le nouveau stade se trouve ainsi sur l'île Krestovski, qui a toujours été associée au sport et abrite nombre de terrains et d'infrastructures pour le football, le basket-ball, le volley-ball, le tennis, le cyclisme ou encore l'aviron. Ce quartier "vert", qui se distingue par sa végétation et ses parcs, est également tout proche du centre historique. Personne ne sera ainsi surpris d'apprendre que beaucoup de joueurs du Zénith, qu'ils soient Russes ou étrangers, ont pris la décision d'y vivre. Ouvrez l'œil, peut-être aurez-vous le plaisir d'y rencontrer un joueur célèbre.

Dans les traces du Bayern Munich et du Real Madrid Les chasseurs d'autographes seraient également bien avisés de laisser leurs stylos traîner du côté des hôtels haut de gamme du centre-ville, où descendent la plupart des équipes qui affrontent le Zénith dans les compétitions nationales ou européennes. Ces établissements sont généralement situés à deux pas de la cathédrale Saint-Isaac et de la place du même nom, sur les quais de la Moïka, ou non loin de la perspective Nevski, sur la place des Arts, où trône le Musée Russe, presque aussi célèbre que l'Ermitage.

Les équipes qui se rendent à Saint-Pétersbourg respectent habituellement une autre coutume et profitent de la matinée précédant leur match pour se promener et admirer les nombreux monuments et autres trésors. La ville est trop belle pour rester cantonné dans une chambre d'hôtel et au fil des ans, nombreux sont ceux qui ont pu apercevoir les joueurs du Bayern Munich, du Real Madrid ou de l'AC Milan flâner dans les rues. N'hésitez pas à suivre leurs traces.

"Ici, j'ai beaucoup de bons souvenirs", raconte André Villa-Boas, qui a quitté son poste d'entraîneur du Zénith il y a quelques semaines. "J'ai parcouru beaucoup de kilomètres dans cette ville. Je suis un marcheur solitaire et quand j'avais du temps libre, je me dirigeais souvent vers la cathédrale Saint-Isaac et la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan. C'est une ville somptueuse, qui me manquera beaucoup. J'y ai été très bien accueilli et très bien reçu par la population. Les mois d'avril, mai et juin sont particulièrement appréciables."

Difficile de le contredire, surtout pour quiconque a la chance d'être présent pour le Festival des nuits blanches, en juin, période lors de laquelle le soleil ne se couche pas en raison du jour polaire. Cela tombe bien, la Coupe des Confédérations 2017 et la Coupe du Monde 2018 auront lieu précisément à cette époque de l'année.