"Nous avons vécu notre journée noire." Le héros du jour côté américain, Lucas De La Torre, se voulait lucide au coup de sifflet final. Le petit milieu de terrain a égalisé à la dernière minute du temps additionnel. Grâce à lui, les États-Unis ont arraché le nul (3:3) à l'Équateur pour leur entrée en lice dans le Groupe F de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, République de Corée 2017.

Les Sud-Américains ont puni les champions de la CONCACAF à deux reprises lors des sept premières minutes, mais les Stars and Stripes, quart de finalistes en 2015, se sont bien gardés de paniquer. "C'est clair, nous n'avons pas bien entamé le match. Après leur avoir pratiquement fait cadeau de deux buts, ce nul ressemble un peu à une victoire", constate De La Torre, qui fêtera son anniversaire le lendemain de la rencontre.

Le meneur de jeu était à la baguette sur le premier but américain, inscrit par Joshua Sargent. De La Torre a multiplié les dribbles pour attirer à lui une partie de la défense équatorienne et libérer Sargent. Sur l'ultime action, il a fait apprécier son opportunisme. "Ce n'est pas tellement une question de sang-froid", remarque-t-il. "Le ballon est arrivé sur moi, j'ai frappé et il est rentré."

Un air de déjà-vu Les Américains ont fait étalage de leur force mentale pour revenir par deux fois au score."À la pause, nous avions le sentiment d'avoir pris l'ascendant, même si nous étions encore menés 2:1", assure De La Torre. "Nous savions qu'en prenant le taureau par les cornes en deuxième mi-temps, nous pouvions encore gagner. Malheureusement, nous ne sommes pas arrivés à nos fins, mais ce résultat prouve que nous méritions de l'emporter. Mentalement, nous sommes très forts. Il faut toujours se méfier de nous. Même si nous sommes menés 4:0, nous pouvons toujours revenir."

Ce dernier commentaire s'appuie sur un solide vécu. Durant le Championnat U-20 de la CONCACAF, les États-Unis se sont inclinés face à un Panama réduit à dix dans le match d’ouverture. Mais De La Torre et ses partenaires ont surmonté ce coup du sort pour remporter le tournoi. "La situation n'est pas sans rappeler ce premier match de qualification, perdu alors que nous étions en supériorité numérique", admet le buteur tardif. "Pour moi, on ne vit qu'un match de ce genre dans une compétition. S'il y en a un deuxième, en général, on ne va pas plus loin. Nous avons connu une situation de ce type en qualifications, mais ça ne nous a pas empêchés d'aller au bout. Nous avons vécu notre journée noire. Maintenant, on passe aux choses sérieuses."