mercredi 24 mai 2017, 03:53

Andrade a le sens des responsabilités… et de la famille

  • Dylan Andrade est le capitaine du Honduras U-20

  • Il confie se donner à fond dans le football pour parvenir un jour à subvenir aux besoins de sa famille

  • Une famille : c'est aussi comme ça qu'il voit les membres de l'équipe 

Le mot "responsabilité" est indissociable de celui de "capitaine". Au football, les entraîneurs ont naturellement tendance à confier ce rôle au plus âgé, au plus expérimenté, de leur groupe. Mais ce n’est pas forcément le cas de Dylan Andrade, défenseur du Honduras U-20 et porteur du brassard des Catrachos. Il est un peu plus jeune que les autres pour être né en 1998. Par contre, les responsabilités, ça le connaît.

"Mon but ultime en tant que footballeur, c’est de parvenir à mettre à l’abri du besoin ma famille. Participer à cette Coupe du Monde, bien y figurer, devenir professionnel, sont autant d’étapes qui pourraient me permettre d’atteindre cet objectif un jour", explique-t-il au micro de FIFA.com, du haut de ses 19 ans. "Je viens d’une famille aimante, mais très pauvre.  Mon vœu le plus cher serait de leur offrir une vie meilleure."

Il faut voir combien il s’est battu sur chaque ballon, face à la France, pour mesurer ses paroles. Si lui et son équipe n’ont pas pu empêcher la défaite face aux champions d’Europe en titre, Andrade assume ses responsabilités et se projette déjà vers le prochain combat. "Nous sommes évidemment très déçus. Nous n’avons pas été à la hauteur", constate-t-il. "Mais rien n’est fini. On a d’autres matches à disputer. Il faut aller de l’avant, et travailler encore. C’est ce que j’ai dit à mes partenaires", en bon capitaine qu’il est. Un frère et fils  Cela fait longtemps que le numéro 5 de la H a d’ailleurs ce statut au sein de la sélection centraméricaine. Il y a deux ans déjà, à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Andrade arborait ce même brassard sur les pelouses chiliennes. "Oui, c’est une chose à laquelle je suis habitué. C’est à la fois une fierté et une responsabilité. Je me dois de montrer l’exemple, d’être irréprochable pour mon pays et mon équipe comme j’essaye de l’être pour ma famille", souligne cet admirateur de Carles Puyol, "parce que je pense être comme lui : un guerrier".

Pays, équipe, famille, les trois notions se rejoignent d’ailleurs encore dans la bouche d’Andrade quand vient l’évocation des qualités et faiblesses de son équipe : "Nous sommes peut-être globalement moins disciplinés que les équipes européennes ou sud-américaines, mais nous compensons par notre grand cœur, notre envie de ne rien lâcher. Nous formons une véritable famille. On est soudés. L’union fait notre force", résume-t-il.

Cette recette du succès, Dylan Andrade la connaît depuis tout petit. C’est son père qui la lui a inculquée en ne ratant aucun de ses matches depuis le premier jour où il a frappé dans un ballon. "Je suis né à Puerto Cortès, j’y ai grandi, et je joue depuis toujours dans le club de ma ville, le CD Platense. Etant sur place, mon père a toujours pu suivre mes prestations. Je lui dois énormément. Il a toujours été là pour moi. Si j’en suis là c’est beaucoup grâce à lui". Ou quand les responsabilités d’un père déteignent sur celle d’un grand capitaine.