Cabanas: "La victoire de Grasshopper en 1998 a beaucoup compté"
Le milieu de terrain suisse Ricardo Cabanas débute son ascension à la fin des années 1990. Formé au Grasshopper Club, il a notamment porté les couleurs de Guingamp et du FC Cologne, avant de raccrocher les crampons à l’été 2012.
Ricci compte parmi les invités spéciaux de l’édition 2022 du Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars. Comme il l’explique dans cet entretien, cette compétition ne lui a laissé que de bons souvenirs.
Ricardo Cabanas, quand avez-vous assisté pour la dernière fois au Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars ?
Ma dernière visite au complexe sportif Buchlern remonte à 2019. J’étais parmi les spectateurs qui ont suivi la dernière édition organisée avant la pandémie.
Ce rendez-vous est un excellent tremplin pour de jeunes joueurs. Votre propre parcours le confirme-t-il ?
Je ne suis pas très à l’aise pour parler à la place des autres, mais ce qui est certain en revanche, c’est qu’il a beaucoup compté dans ma carrière. Pour moi comme pour de nombreux jeunes joueurs, cette compétition représente une sorte de test. Livrer de bonnes performances dans ce tournoi, c’était une façon de prouver qu’on était prêt à intégrer le groupe professionnel. J’avais 19 ans en janvier 1998. C’était la première fois qu’on me demandait de participer aux entraînements de l’équipe première. En mai, j’ai disputé mon deuxième Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars. Nous avons remporté la finale contre les Brésiliens de l’Internacional Porto Alegre. À titre personnel, c’était une expérience très importante, dont j’ai toujours plaisir à me souvenir. La victoire de GC en 1998 a beaucoup compté.
Quel événement vous a le plus marqué au cours de ce tournoi ? On n’a pas tous les jours l’occasion de soulever un trophée. Très jeune, j’adorais le Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars. Je venais assister aux matches et je collectionnais les autographes des joueurs. Il y en a un dont j’étais particulièrement fier : j’avais réussi à obtenir celui d’Ivan de la Peña, qui avait participé au Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars avec le FC Barcelone au début des années 1990. C’était mon idole ! Ce triomphe était donc très particulier à mes yeux car je ne ratais pas une édition. Et là, tout à coup, je suis passé de l’autre côté du miroir : je faisais partie des acteurs. J’étais vraiment fou de joie à l’idée de me produire devant des supporters. Certains nous applaudissaient, mais d’autres n’hésitaient pas à nous siffler. Les fans de Benfica étaient particulièrement nombreux et ils n’avaient pas leur langue dans leur poche ! Pendant le match, je n’arrêtais pas de me dire : "C’est la folie !" C’était une sorte d’avant-goût du football professionnel.
Si vous deviez décrire le Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars, quelles sont les particularités d’une telle compétition ?
Je dirais tout simplement : venez voir les stars du football de demain dès aujourd’hui, tant qu’elles n’ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur authenticité. À cet âge-là, on envisage encore les choses avec une certaine innocence. C’était pareil pour moi, à l’époque. Chaque match était une fête. Tout le contexte autour de la rencontre me fascinait. Ici, il n’est pas encore question de pression, ni d’argent. Nous étions là seulement pour jouer au football et nous faire un nom.
Peut-on donc compter sur votre présence cette année encore au complexe Buchlern ?
Absolument ! J’ai hâte d’y être ! Ce sera une sorte de retour aux sources.