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vendredi 05 décembre 2025, 02:00

Arsène Wenger et Jill Ellis évoquent le retentissement d’une Coupe du Monde de la FIFA™ à 48 équipes

  • Pour la première fois de l’histoire de la compétition, le tirage au sort de vendredi réunit 48 équipes

  • Quatre nations néophytes sont déjà qualifiées pour l’édition 2026

  • On peut s’attendre à des retombées importantes en termes de pratique et d'engouement de la part du public

Le passage de la Coupe du Monde de la FIFA™ à 48 équipes représente une évolution naturelle du football, témoignant des efforts entrepris par l’instance pour rendre le football véritablement mondial et améliorer le niveau de jeu de par le monde : c’est ce qu’a expliqué, en substance, le directeur du Développement du football mondial de la FIFA, Arsène Wenger, en marge du Tirage au sort final de la Coupe du Monde de la FIFA 2026™, vendredi à Washington DC. La directrice du Football de la FIFA, Jill Ellis, a souligné pour sa part « la dimension transformationnelle de cette édition 2026 ».

Grâce à l’évolution du format de la compétition – qui, depuis l’édition 1998 en France, mettait aux prises 32 équipes –, quatre pays novices effectueront leurs débuts dans l’épreuve reine, et peut-être davantage à l’issue des barrages de mars prochain, en clôture de passionnantes campagnes préliminaires.

Arsène Wenger est persuadé que cet élargissement contribuera à offrir plus d’opportunités aux pays ainsi qu’à stimuler la croissance du football, sans nuire pour autant à la qualité du spectacle.

Panel Discussion with Arsène Wenger and Jill Ellis

« C’est une évolution naturelle. Nous voulons que le football soit pratiqué dans le monde entier. En 2030, nous fêterons le centenaire de la Coupe du Monde », a-t-il rappelé en conférence de presse.

« Au début, il n’y avait que 13 équipes, puis 16, puis 24 à partir de l’édition 1982. En 1998, on est passé à 32 sélections. Il y a toujours plus de pays qui veulent y participer. Aujourd’hui, il me semble que 48 équipes est un bon chiffre », a ajouté l’ancien entraîneur d’Arsenal.

« C’est un peu moins d’un quart des 211 associations membres de la FIFA. Cela signifie qu’une fédération sur quatre peut espérer participer à la compétition, mais aussi que trois quarts d’entre elles en seront privées. En 2026, ce sera le cas de la Chine et de l’Inde, soit trois milliards d’habitants », a développé Arsène Wenger.

Six des 48 équipes qualifiées pour la Coupe du Monde 2026 ne seront connues qu’en mars 2026.

Quatre de ces sélections seront issues des barrages européens, qui réuniront 16 prétendants : l’Albanie, la Bosnie-et-Herzégovine, le Danemark, l’Irlande du Nord, l’Italie, le Kosovo, la Macédoine du Nord, la Pologne, la République d’Irlande, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède, la Tchéquie, la Turquie, l’Ukraine et le pays de Galles.

Les deux dernières places se joueront entre six nations : la Bolivie, l’Irak, la Jamaïque, la Nouvelle-Calédonie, la RD Congo et le Suriname, dans le cadre du Tournoi de barrage de la Coupe du Monde de la FIFA 2026.

Panel Discussion with Arsène Wenger and Jill Ellis

S’agissant des craintes concernant un écart de niveau trop important entre les habitués et les nouveaux venus, Arsène Wenger a cité l’exemple de la dernière Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Qatar 2025™, elle aussi passée à un format à 48 équipes.

« Lors de cette compétition, nous avons justement pu constater que l’écart de niveau entre les pays avait diminué. Pourquoi cela ? Car dans nos messages comme dans nos projets, nous prônons l’éducation, et l’éducation est liée au succès », résume celui qu’on a longtemps surnommé « le Professeur ».

« De nos jours, tous les pays font un gros travail d’éducation pour former de nouveaux joueurs. C’est pour cela que l’on voit de nouvelles équipes en Coupe du Monde, et c’est aussi pour cela qu’il me paraît normal d’avoir 48 équipes dans la compétition. »

Le Cap-Vert, Curaçao, la Jordanie et l’Ouzbékistan – en attendant peut-être d’autres pays à l’issue des barrages – s’apprêtent à vivre pour la première fois le frisson de l’épreuve reine. La preuve, pour Arsène Wenger, que ces pays récoltent les fruits de leur méthodique travail de développement.

« Prenons l’Ouzbékistan par exemple. On sait que ce pays effectue un travail formidable en catégorie jeunes, et il dispose également d’infrastructures de haut niveau. Quant à la Jordanie, elle faisait déjà partie des équipes en vue lors de la dernière Coupe d'Asie des Nations de l'AFC. Ce n’est pas un hasard. Dans une étude mondiale que nous avons menée, il est ressorti que la qualité d’une équipe A était intrinsèquement liée au travail effectué chez les jeunes », conclut-il.

La directrice du football de la FIFA, Jill Ellis – qui a remporté la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en 2015 et 2019 comme sélectionneuse des Stars and Stripes –, n’a aucun doute sur le fait que la compétition, qui se tiendra dans 16 villes du Canada, des États-Unis et du Mexique, aura un retentissement gigantesque pour le football en Amérique du Nord.

Panel Discussion with Arsène Wenger and Jill Ellis

« On sait à quel point l’édition 1994 de la Coupe du Monde a changé la donne aux États-Unis. La MLS a vu le jour deux ans plus tard », rappelle-t-elle. « Au début, il n’y avait que dix franchises. Il faut des héros pour inspirer les gens. Les pionniers de la compétition ont joué ce rôle, et en plus de cela, des infrastructures ont été créées. Ensuite, les États-Unis ont organisé la Coupe du Monde Féminine en 1999. Tout le monde s’en souvient ici.

La Coupe du Monde a ce pouvoir incroyable : on sait que la planète entière la suit avec attention, mais quid des retombées à l’échelle locale ? Quel effet a-t-elle sur les joueurs et sur les personnes qui n’avaient jamais vu de match auparavant ? On peut s’attendre à ce que l’intérêt du public pour le football augmente d’ici l’été prochain aux États-Unis. En tant qu’entraîneure, je sais à quel point il est essentiel d’encourager la pratique, et c’est ce qui se produit lorsque des enfants veulent taper dans un ballon pour imiter leurs idoles. C’est là, selon moi, l’aspect le plus important de l’héritage d’une Coupe du Monde : susciter des vocations qui conduiront à l’émergence de la prochaine génération de joueurs. »


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