mercredi 15 décembre 2010, 17:07

Lucas a enfin conquis Anfield

A 20 ans, il n'est jamais facile d'émigrer, surtout quand vous venez d'être élu meilleur joueur de votre championnat national et que, dans votre nouveau club, vous êtes soudainement obligé de cirer le banc en raison de la concurrence. D'un côté, comme tout nouveau venu, vous suscitez l'attention des supporters. De l'autre, vous disposez de peu de temps de jeu pour montrer votre talent. Les rares occasions de le faire se transforment vite en moments de grande anxiété, car vous devez répondre aux attentes placées en vous. Et progressivement, la pression augmente, ce qui ne facilite rien...

Depuis son arrivée à Liverpool en provenance du Grêmio Porto Alegre, en 2007, Lucas Leiva est passé par toutes ces étapes. En d'autres termes, il a dû gagner sa place sur le terrain et dans le cœur d'un public exigeant. "Quand vous êtes jeune, vous voulez jouer tout le temps. J'ai dû avoir beaucoup de patience", explique le milieu de terrain brésilien à FIFA.com. "Mais si c'était à recommencer, je referais tout de la même façon, car on finit toujours par être récompensé un jour ou l'autre."

Aujourd'hui âgé de 23 ans, Lucas a réussi à faire prévaloir son talent, à Liverpool comme en équipe du Brésil. "J'ai toujours cru en ce que je faisais et j'y crois toujours."

Restructuration Originaire de Dourados, au sud-ouest du Brésil, le milieu de terrain est devenu l'une des pièces maîtresses dans le projet de Roy Hodgson, qui tente de restructurer Liverpool afin d'accrocher l'une des quatre premières places de la Premier League** **d'ici la fin de la saison. Les doutes et les questions suscités par Lucas ont laissé place à beaucoup de temps de jeu et pas mal d'éloges.

Cette situation paraissait impensable l'année dernière, même avec le départ de Xabi Alonso et les blessures à répétition d'Alberto Aquilani. La place lui semblait pourtant promise aux côtés de Javier Mascherano mais pendant ce temps, les Reds dégringolaient au classement.

Lucas a donc dû profiter à fond de chacune de ses rares opportunités et accepter son rôle dans le système de Roy Hodgson. "Pendant mes deux premières saisons à Liverpool, je n'ai jamais été titulaire. J'ai fait des bouts de match, mais rien de régulier. L'année passée, tout a changé. Nous n'arrivions pas à atteindre nos objectifs mais pour moi, cette saison a été un tournant. Il ne faut pas oublier que j'ai dû m'adapter au football anglais, pas seulement physiquement, mais aussi dans la manière de jouer, qui est très différente du Brésil."

Sur un plan individuel, Lucas a réussi. La prochaine étape est donc d'aider son club à améliorer une neuvième place forcément insuffisante et de réduire un écart qui s'élève déjà à 12 points avec le leader, Manchester United. "Notre grand défi est de gagner en régularité, surtout à l'extérieur. A domicile, nous sommes obligés de gagner. Maintenant, nous devons prendre des points en déplacement. Nous sommes meilleurs qu'au début de la saison. Il ne faut pas oublier qu'il y a eu pas mal d'arrivées et de départs dans l'effectif. L'entraîneur a changé, les méthodes aussi. Il faut du temps pour assimiler tout cela, mais nous sommes sur la bonne voie."

Lucas a bénéficié d'un petit coup de pouce du destin sous la forme de l'arrivée de Raul Meireles en provenance du FC Porto. Il a trouvé sa vocation dans un rôle de soutien du milieu de terrain portugais. "Nous sommes devenus copains et nous nous entendons bien sur le terrain. Nous sommes complémentaires. Il est plus offensif mais en même temps, je ne me sens plus seul en milieu de terrain. Nous avons des affinités culturelles. Ça aide beaucoup."

Essentiel avec le Brésil Ces affinités sont plus présentes évidemment en Seleção, d'autant que le nouveau sélectionneur du Brésil, Mano Menezes, a été l'entraîneur de Lucas au Grêmio. La confiance gagnée par le milieu de terrain avec son club n'a pas été longue à rejaillir en équipe nationale. Ainsi, Lucas a été titulaire lors des matches gagnés contre les Etats-Unis, l'Iran et l'Ukraine et à l'occasion de la défaite contre l'Argentine.

Menezes souhaite donner au Brésil une orientation plus offensive, comme en témoigne la convocation de joueurs comme Paulo Henrique Ganso, Neymar, Robinho et Alexandre Pato. Dans le système en 4-2-3-1 ou en 4-3-3 préconisé par le sélectionneur, Lucas est positionné derrière ses attaquants. Son rôle est donc vital. "Actuellement, le Brésil possède un jeu simple et rapide, avec des latéraux qui montent beaucoup. Cela force les milieux à faire un gros travail de couverture. Mano insiste énormément là-dessus : les latéraux peuvent monter autant qu'ils veulent, à condition de ne pas laisser la défense exposée."

Au Grêmio et lors de ses premières saisons à Liverpool, Lucas était plus offensif. Aux côtés de joueurs aussi talentueux, n'est-il pas tenté d'aller plus souvent devant ? "Je peux toujours évoluer dans une position plus avancée. Mais dans le contexte actuel, c'est aussi bien pour moi d'avoir développé des qualités de milieu défensif." Au vu de ses prestations avec Liverpool et le Brésil, difficile de ne pas partager son avis.

aluhdqyxweyxwrjvz10n.jpg

A 20 ans, il n'est jamais facile d'émigrer, surtout quand vous venez d'être élu meilleur joueur de votre championnat national et que, dans votre nouveau club, vous êtes soudainement obligé de cirer le banc en raison de la concurrence. D'un côté, comme tout nouveau venu, vous suscitez l'attention des supporters. De l'autre, vous disposez de peu de temps de jeu pour montrer votre talent. Les rares occasions de le faire se transforment vite en moments de grande anxiété, car vous devez répondre aux attentes placées en vous. Et progressivement, la pression augmente, ce qui ne facilite rien...

Depuis son arrivée à Liverpool en provenance du Grêmio Porto Alegre, en 2007, Lucas Leiva est passé par toutes ces étapes. En d'autres termes, il a dû gagner sa place sur le terrain et dans le cœur d'un public exigeant. "Quand vous êtes jeune, vous voulez jouer tout le temps. J'ai dû avoir beaucoup de patience", explique le milieu de terrain brésilien à FIFA.com. "Mais si c'était à recommencer, je referais tout de la même façon, car on finit toujours par être récompensé un jour ou l'autre."

Aujourd'hui âgé de 23 ans, Lucas a réussi à faire prévaloir son talent, à Liverpool comme en équipe du Brésil. "J'ai toujours cru en ce que je faisais et j'y crois toujours."

Restructuration Originaire de Dourados, au sud-ouest du Brésil, le milieu de terrain est devenu l'une des pièces maîtresses dans le projet de Roy Hodgson, qui tente de restructurer Liverpool afin d'accrocher l'une des quatre premières places de la Premier League** **d'ici la fin de la saison. Les doutes et les questions suscités par Lucas ont laissé place à beaucoup de temps de jeu et pas mal d'éloges.

Cette situation paraissait impensable l'année dernière, même avec le départ de Xabi Alonso et les blessures à répétition d'Alberto Aquilani. La place lui semblait pourtant promise aux côtés de Javier Mascherano mais pendant ce temps, les Reds dégringolaient au classement.

Lucas a donc dû profiter à fond de chacune de ses rares opportunités et accepter son rôle dans le système de Roy Hodgson. "Pendant mes deux premières saisons à Liverpool, je n'ai jamais été titulaire. J'ai fait des bouts de match, mais rien de régulier. L'année passée, tout a changé. Nous n'arrivions pas à atteindre nos objectifs mais pour moi, cette saison a été un tournant. Il ne faut pas oublier que j'ai dû m'adapter au football anglais, pas seulement physiquement, mais aussi dans la manière de jouer, qui est très différente du Brésil."

Sur un plan individuel, Lucas a réussi. La prochaine étape est donc d'aider son club à améliorer une neuvième place forcément insuffisante et de réduire un écart qui s'élève déjà à 12 points avec le leader, Manchester United. "Notre grand défi est de gagner en régularité, surtout à l'extérieur. A domicile, nous sommes obligés de gagner. Maintenant, nous devons prendre des points en déplacement. Nous sommes meilleurs qu'au début de la saison. Il ne faut pas oublier qu'il y a eu pas mal d'arrivées et de départs dans l'effectif. L'entraîneur a changé, les méthodes aussi. Il faut du temps pour assimiler tout cela, mais nous sommes sur la bonne voie."

Lucas a bénéficié d'un petit coup de pouce du destin sous la forme de l'arrivée de Raul Meireles en provenance du FC Porto. Il a trouvé sa vocation dans un rôle de soutien du milieu de terrain portugais. "Nous sommes devenus copains et nous nous entendons bien sur le terrain. Nous sommes complémentaires. Il est plus offensif mais en même temps, je ne me sens plus seul en milieu de terrain. Nous avons des affinités culturelles. Ça aide beaucoup."

Essentiel avec le Brésil Ces affinités sont plus présentes évidemment en Seleção, d'autant que le nouveau sélectionneur du Brésil, Mano Menezes, a été l'entraîneur de Lucas au Grêmio. La confiance gagnée par le milieu de terrain avec son club n'a pas été longue à rejaillir en équipe nationale. Ainsi, Lucas a été titulaire lors des matches gagnés contre les Etats-Unis, l'Iran et l'Ukraine et à l'occasion de la défaite contre l'Argentine.

Menezes souhaite donner au Brésil une orientation plus offensive, comme en témoigne la convocation de joueurs comme Paulo Henrique Ganso, Neymar, Robinho et Alexandre Pato. Dans le système en 4-2-3-1 ou en 4-3-3 préconisé par le sélectionneur, Lucas est positionné derrière ses attaquants. Son rôle est donc vital. "Actuellement, le Brésil possède un jeu simple et rapide, avec des latéraux qui montent beaucoup. Cela force les milieux à faire un gros travail de couverture. Mano insiste énormément là-dessus : les latéraux peuvent monter autant qu'ils veulent, à condition de ne pas laisser la défense exposée."

Au Grêmio et lors de ses premières saisons à Liverpool, Lucas était plus offensif. Aux côtés de joueurs aussi talentueux, n'est-il pas tenté d'aller plus souvent devant ? "Je peux toujours évoluer dans une position plus avancée. Mais dans le contexte actuel, c'est aussi bien pour moi d'avoir développé des qualités de milieu défensif." Au vu de ses prestations avec Liverpool et le Brésil, difficile de ne pas partager son avis.