Si les quatre équipes déjà qualifiées Flamengo, Fluminense, Palmeiras et River Plate – s’affrontent en demi-finales de la Libertadores, une place supplémentaire sera attribuée via le classement continental
Boca Juniors profiterait d’une victoire finale de River Plate, son plus grand rival
Six équipes sud-américaines seront présentes aux États-Unis l’an prochain, dont potentiellement quatre en provenance du Brésil
En Amérique du Sud, la course à la qualification pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025ô demeure plus âpre et indécise que jamais, alors que se profile la phase à élimination directe en Libertadores de la CONMEBOL 2024. Quatre des six tickets dévolus aux équipes de la CONMEBOL ont déjà été attribués aux trois derniers champions continentaux – Palmeiras, Flamengo et Fluminense – ainsi qu’à River Plate, assuré de faire le voyage aux États-Unis sur la base du classement de la confédération.
Mais le club le plus titré d’Argentine pourrait également obtenir son billet en devenant champion d’Amérique du Sud. Ironie du sort, un tel cas de figure ferait le bonheur de son plus grand rival sur la scène nationale, Boca Juniors, qui profiterait alors de sa position actuelle au classement continental. Absents de la Libertadores cette année, les Xeneize dépendent des résultats des équipes engagées pour espérer participer à la compétition internationale interclubs la plus inclusive de l’histoire.
Néanmoins, si une des autres équipes argentines encore en lice, à savoir Talleres ou San Lorenzo, remporte cette Libertadores 2024, Boca Juniors devrait abandonner ses vues sur la Coupe du Monde des Clubs puisque chaque pays y est limité à deux participants, sauf en cas de titre continental. Cela signifie que la formation de Buenos Aires se retrouve dans l’inconfortable position de devoir compter sur un coup de pouce de River Plate, qui affrontera justement Talleres en huitièmes de finale, mi-août. La règle des deux clubs par pays ne s’appliquera pas au Brésil, qui a déjà la certitude de compter trois représentants et pourrait même en obtenir un quatrième si Grêmio, São Paulo, Atlético Mineiro ou Botafogo soulève le trophée de la Libertadores à l’issue de la finale, prévue le 30 novembre prochain à... Buenos Aires. Quoi qu’il en soit, en raison de la qualification déjà acquise de trois de ses clubs, le Brésil ne pourra en envoyer aucun autre sur la base du classement de la confédération.
Par ailleurs, à l’issue du tirage au sort de la phase à élimination directe de la Libertadores, les quatre équipes déjà qualifiées pour la Coupe du Monde des Clubs ont été versées dans des parties différentes du tableau.
Elles pourraient ainsi toutes se retrouver en demi-finales, ce qui aurait pour effet d’offrir deux places au lieu d’une via ledit classement, indépendamment de l’identité du club champion d’Amérique du Sud.
Cela augmenterait les chances du Nacional, le club uruguayen occupant la meilleure position au classement continental parmi ceux encore en lice en Libertadores mais pas encore qualifiés pour la Coupe du Monde des Clubs. Une victoire au match aller de son huitième de finale contre São Paulo ou une qualification pour les quarts de finale lui permettrait en outre de réduire à néant les chances des Paraguayens d’Olimpia, qui ne participent pas à la Libertadores cette saison et seraient ainsi irrémédiablement dépassés au classement. Les cinq autres équipes participant aux huitièmes de finale ce mois-ci sont Bolivar (BOL), Colo-Colo (CHI), Junior de Barranquilla (COL), Peñarol (URU) et The Strongest (BOL). Toutes ont conscience qu’un sacre dans la plus grande des compétitions de la CONMEBOL leur permettrait d’intégrer le gotha des 32 meilleurs clubs du monde l’an prochain aux États-Unis.