Les États-Unis et le Canada vont aborder le Tournoi Olympique de Football Féminin, Rio 2016 avec le plein de confiance. La demi-finale entre les deux voisins à Londres 2012 avait été inoubliable. Les deux sélections avaient terminé sur le podium, les Américaines avec l’or et les Canadiennes avec le bronze. Il y a quatre ans, les expérimentées Abby Wambach et Christine Sinclair avaient été les fers de lance de leurs équipes respectives. Cette année en revanche, les voisins s’appuient tous deux sur une génération jeune et en pleine progression.
FIFA.com s’intéresse à deux joueuses de chaque équipe qui ont brillé lors du Tournoi de qualification olympique de la CONCACAF, qui a vu les États-Unis battre le Canada 2:0 en finale. Ces jeunes filles n’ont peut-être pas encore acquis le statut de stars au niveau international, mais elles sont amenées à tenir les premiers rôles dans les années à venir.
États-Unis*Lindsey Horan Elle a beau n’avoir que 21 ans, Lindsey Horan présente déjà un profil expérimenté. Sa maturité se traduit non seulement dans l’autorité de ses choix sur le terrain, mais aussi dans sa décision de partir jouer au Paris Saint-Germain à l’âge de 18 ans. Bien lui en a pris puisqu’elle a inscrit 46 buts en 58 apparitions sous le maillot parisien. À la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Canada 2014, Horan a été le fer de lance des Stars and Stripes* au poste d’attaquante, inscrivant trois buts en quatre sorties. Au cours du Tournoi de qualification olympique de la CONCACAF avec les seniors, sa polyvalence lui a permis d’occuper un poste plus reculé dans l’entrejeu. Tout au long de la compétition, elle a fait apprécier sa justesse technique et son entente efficace avec Morgan Brian, d’un an son aînée. Le tandem qu’elles forment semble parti pour durer de nombreuses années. Pour parachever sa belle compétition, Horan a ouvert le score de la finale contre le Canada en reprenant de la tête un ballon aérien de Becky Sauerbrunn dans la surface. De retour de l’autre côté de l’Atlantique, Horan a récemment signé aux Portland Thorns. La sélectionneuse Jill Ellis surveillera de près la façon dont elle va négocier son passage à la National Women’s Soccer League, dont l’exercice 2016 débute le 16 avril.
Mallory Pugh Le monde du soccer américain s’enthousiasme depuis plusieurs mois pour Mallory Pugh, qui n’a que 17 ans et en aura 18 à l’heure des Jeux Olympiques. Avant même le début du Tournoi de qualification olympique de la CONCACAF, le choix de carrière de Pugh au sortir du lycée suscitait déjà un fort intérêt. Allait-elle emprunter la voie universitaire ou passer directement chez les pros ? Elle a décidé de rejoindre le programme angelino de l’Université de Californie. Si certains doutaient encore de son potentiel ou se refusaient à céder à l’effervescence générée par la jeune fille, ils ont été convaincus en la voyant "scorer" dès sa première sortie avec les A, en amical face à la République d’Irlande. Ses prestations au Tournoi de qualification olympique, lors duquel elle a débuté tous les matches à l’exception d’un, auront fini de séduire les derniers sceptiques. Tout au long de cette compétition, Pugh n’a cessé d’éliminer les défenseuses grâce à son explosivité et à son talent dans les duels. Elle possède également une bonne vision du jeu comme en témoigne son efficacité à la passe dans les 30 derniers mètres.
Canada*Kadeisha Buchanan Du haut de ses 20 ans, Kadeisha Buchanan est déjà considérée comme l’une des meilleures défenseuses du monde. Tout simplement. Jeune Joueuse Hyundai de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ 2015, elle a également été incluse dans le premier FIFPro World XI féminin de l’histoire. Buchanan combine le sens du placement d’une vétérane à une grosse capacité d’accélération et à une assurance dans ses interventions. Le cauchemar de toute attaquante en somme. Le sélectionneur, John Herdman, fait entière confiance à Buchanan, qu’il a titularisée lors de toutes les rencontres de la compétition. Au Tournoi de qualification olympique de la CONCACAF, elle a même montré qu’elle était capable de marquer. Lors du match de groupe face à Trinité-et-Tobago, elle a fait trembler les filets à bout portant suite à une talonnade de Deanne Rose. La native de Toronto a inscrit son premier but international lors d’un match amical face aux États-Unis, alors qu’elle n’avait que 18 ans. Keisha* est partie pour barrer la route des attaquantes pendant de nombreuses années.
Ashley Lawrence Ashley Lawrence s’est révélée aux yeux du monde entier en 2015, lorsqu’elle a inscrit face aux Pays-Bas un but qui a ouvert au Canada les portes des huitièmes de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA. Cette habituée du haut niveau a disputé deux Coupes du Monde Féminines U-17 de la FIFA et portait le brassard de capitaine de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Canada 2014. Lors du Tournoi de qualification olympique de la CONCACAF pour Rio 2016, elle a réalisé une entrée en matière tonitruante en claquant un triplé face au Guyana. La confiance accordée par Herdman à la jeunesse trouve son illustration quand on voit Lawrence assurer la transition entre défense et attaque. Maintenant que la meneuse ajoute des buts décisifs à une palette déjà bien garnie, elle semble détenir toutes les cartes pour devenir un maillon irremplaçable du circuit créatif canadien.