Redoutée depuis quelques jours, la nouvelle est tombée ce samedi 18 février : l’international ghanéen (65 sélections, 10 buts) Christian Atsu fait malheureusement partie de la longue liste des victimes du tremblement de terre qui a frappé la Turquie et la Syrie. Il avait 31 ans.

Tout au long du week-end, les hommages rendus au Black Star se sont multipliés à la fois sur la toile et sur les terrains. Joueurs, clubs, fédérations, entraîneurs, fans : toute la communauté du football a exprimé sa tristesse suite à la disparition de ce joueur brillant et attachant. Cette même communauté du football qui se mobilise depuis deux semaines pour venir en aide à toutes les victimes de ce drame.

En plus des 44 000 morts que cette catastrophe a fait, de très nombreuses personnes se sont retrouvées sans abri, alors que la région connaît actuellement des températures très froides. Créée en 2018 afin de concrétiser l’engagement de la FIFA dans le domaine du progrès social, la Fondation FIFA a d’ores et déjà annoncé qu’elle débloquait USD 1 million au titre de l’aide humanitaire d’urgence.

Après consultation de la Fédération Turque de Football (TFF), de la Fédération Syrienne de Football (SFA) et de plusieurs organisations non gouvernementales locales et internationales, la décision a été prise d’utiliser ces fonds pour acheter et distribuer du matériel humanitaire de base, mais aussi fournir une protection et un hébergement d’urgence aux populations concernées.

Aider à loger les victimes du séisme, c’est également ce que propose le Qatar. L’hôte de la dernière Coupe du Monde de la FIFA a récemment annoncé qu’il livrerait 10 000 conteneurs aux deux pays dans le besoin. Ces box habitables - équipés d'un lit, de deux petites fenêtres et de divers espaces de rangement - avaient été utilisés durant la compétition pour accueillir les supporteurs de toute la planète. Une belle manière de faire fructifier l’héritage de Qatar 2022.

Plusieurs joueurs ayant participé à cette Coupe du Monde ont d’ailleurs manifesté leur soutien à la Turquie et à la Syrie par des messages sur les réseaux sociaux ou des appels aux dons. Lionel Messi, Kylian Mbappé, Neymar, Harry Kane, Cristiano Ronaldo, Paulo Dybala, ou encore Eden Hazard ont notamment participé à une initiative soutenue par Merih Demiral. Le défenseur international turc de l'Atalanta Bergame proposait une vente aux enchères des maillots de ces stars, et de bien d’autres. Les bénéfices des ventes seront reversés à une association soutenant les personnes endeuillées et fragilisées par le drame.

Présents à Qatar 2022, et coéquipiers en équipe du Canada, les Canucks Samuel Adekugbe et Atiba Hutchinson, ont également décidé de monter au front. Joueur de Galatasaray et de Besiktas respectivement, le duo qui évolue dans le championnat turc a choisi de faire équipe avec la Croix Rouge en soutenant notamment le fonds de soutien que l’association a mis en place.

D’ailleurs, ils sont nombreux, joueurs turcs ou issus du championnat turc, à s’être mobilisés pour la bonne cause. Ilkay Gündogan, Stefan Kuntz, Volkan Demirel, Lukas Podolski, Cenck Özkacar, Kim Min-Jae, Vedat Muriqi… Tous ont été à l’origine de généreux dons en faveur d’associations de victimes.

Et quand certains font des dons d’argents, d’autres font don de leurs temps. Et c’est tout aussi précieux. Ainsi, Mesut Ozil, Dries Mertens, Andrea Pirlo et Yannick Bolasie, entre autres, se sont rendus en personne dans des centres : ils ont activement participé à la collecte de vivres à destination des victimes.

Face à cette tragédie, joueurs et fans ont répondu présent. Mais c’est bien toute la communauté du football qui a décidé de se montrer solidaire face à cette catastrophe. Confédérations (UEFA), fédérations (Croateet Autrichienne…), ligues (Qatar Stars League, Premier League anglaise, et Saudi Pro League…), clubs (FC Barcelone, Southampton, Everton, Liverpool, Cologne…) : dons et appels appels aux dons ont été fait dans les toutes les strates du football mondial.

Lors de la Coupe du Monde, le football avait uni le monde dans la liesse. Le voilà dans la détresse, mais toujours aussi uni.