Le troisième volet interactif des Community Talks de la Fondation FIFA s’est tenu le 1er juin 2021, avec pour thème central le football en tant que vecteur d’accès à l’éducation.
Animées par Ana Arizabaleta, directrice de la Fundación Selección Colombia, les discussions ont réuni de prestigieux orateurs dont Shombi Sharp, coordonnateur résident des Nations Unies en Arménie, Jean Sseninde, directrice générale de la Sseninde Foundation et directrice du football féminin au sein de la Fédération Sud-Soudanaise de Football, ainsi que Samuel Azout, président-fondateur de Fútbol con Corazón, afin d’étudier comment leurs différentes organisations utilisent le football comme passerelle vers l’éducation.
Le directeur général de la Fondation FIFA, Youri Djorkaeff, a donné le coup d’envoi de l’événement à travers une présentation vidéo du récent projet Campus de la Fondation FIFA en Arménie, une initiative qui a utilisé le football comme un outil de changement social en rassemblant des enfants défavorisés pour leur faire acquérir d’importantes compétences et valeurs de vie grâce au football.
Youri Djorkaeff s’est dit convaincu de l’immense pouvoir du football : "Le football est un sport unique. Il parle toutes les langues et touche le monde entier. C’est un outil puissant pour contribuer à respecter un droit humain fondamental – le droit à l’éducation – et l’éducation est elle-même essentielle pour lutter contre la pauvreté et la criminalité. Le sport et l’éducation sont deux piliers majeurs de notre société, et je suis convaincu que le football nous aide tous à acquérir de précieuses aptitudes pour notre développement personnel. Combiner le football et l’éducation nous permet de disposer d’une formidable plateforme pour aider les jeunes filles et garçons à acquérir des compétences telles que le travail d’équipe et l’autodiscipline, et à améliorer leur estime de soi."
La connexion entre le football et l’éducation a par ailleurs été reprise par l’ensemble des participants. Shombi Sharp et Samuel Azout ont évoqué leur expérience du football lorsqu’ils étaient étudiants, expliquant que ce sport leur a permis de se faire de nouveaux amis et leur a enseigné de précieuses leçons de vie – comme la maîtrise de leurs émotions et l’importance d’apprendre à travailler en équipe.
Jean Sseninde s’est appuyée sur son expérience de footballeuse professionnelle aux Queen’s Park Rangers et s’est dit convaincue que le football a fait d’elle une personne plus équilibrée et lui a enseigné des compétences essentielles, comme l’esprit critique, la résolution de problèmes et la communication. Elle a aussi expliqué comment le football lui a ouvert les yeux sur sa capacité à promouvoir l’éducation : "Lorsque j’ai eu l’occasion de jouer au football, le fait de marquer mon tout premier but m’a donné la confiance de croire que je pouvais tout accomplir. Cela m’a poussée à travailler sur mes objectifs scolaires... Je n’aurais jamais pensé que je deviendrais directrice au sein d’une fédération de football et que je pourrais inspirer des jeunes filles. Nous avons tous la responsabilité d’apporter notre petite contribution pour continuer à promouvoir l’éducation et le football dans le monde."
Les intervenants ont également évoqué le fait que l’éducation et le football sont des sources d’espoir pour les jeunes, car le travail d’équipe, l’autodiscipline et l’estime de soi qu’ils acquièrent peuvent leur permettre d’accéder à l’éducation et d’atteindre des objectifs professionnels. Résumant son expérience de joueur amateur à l’université, le président de Fútbol con Corazón, Samuel Azout, a su trouver les mots justes pour expliquer ce propos : "Le football enseigne des valeurs que l’on peut transférer aux réalités de la vie quotidienne. En développant des compétences cognitives, émotionnelles et sociales, les enfants améliorent leur capacité à faire face aux défis qu’ils rencontrent dans leur vie et sont mieux armés pour éviter des situations sociales néfastes. Le football enseigne aux enfants les compétences nécessaires pour vivre une vie heureuse, saine et productive."
L’assemblée a également souligné le rôle important que joue le football en faveur des objectifs de développement durable des Nations Unies, et notamment l’objectif 4, qui vise à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
S’exprimant sur le rôle du football dans la réalisation des objectifs de développement durable, le coordonnateur résident des Nations unies pour l’Arménie, Shombi Sharp, a déclaré : "Le football est le sport mondial unificateur. En Arménie, nos agences utilisent le football pour favoriser l’inclusion et la collaboration, et pour améliorer l’accès aux communautés. Pour les enfants, le sport est une passerelle à la fois formelle et informelle vers l’éducation. La salle de classe n’est pas l’unique dépositaire d’une éducation et d’une instruction saines ; le vécu de chacun est également essentiel. C’est précisément ce que visent les objectifs de développement durable des Nations Unies. Nous l’avons tous vu de nos yeux lors de l’événement tenu dans le cadre du projet Campus de la Fondation FIFA, et nous sommes heureux que les agences des Nations Unies travaillent avec la Fondation FIFA sur ce sujet. Travailler dans cet environnement footballistique ne pouvait que fonctionner."
En conclusion de ce troisième volet des Community Talks, Youri Djorkaeff est revenu sur l’engagement de la Fondation FIFA à travailler avec la communauté mondiale des ONG pour faire progresser l’éducation grâce au football : "Les enfants d’aujourd’hui sont les leaders de demain. Chacun d’entre nous a une responsabilité et un rôle à jouer pour les aider à accéder à ce droit fondamental qu’est l’éducation. Nous devons continuer de travailler ensemble pour cette cause."