dimanche 24 septembre 2017, 14:04

L'AFC envoie ses habitués

  • La RDP Corée s’adjuge son troisième Championnat féminin U-16 de l’AFC

  • La République de Corée retrouve la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA

  • Les deux Corées et le Japon se sont partagé les sept éditions de la compétition

Les qualifications asiatiques pour la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, Uruguay 2018 se sont terminées samedi par la victoire de la RDP Corée, tenante du titre, sur la République de Corée (2:0) en finale du Championnat féminin U-16 de l’AFC 2017.

Après l’ouverture du score par Ri Sujong sept minutes avant la pause, Kim Kyongyong a doublé la mise à quatre minutes du coup de sifflet final. Forte de son troisième titre continental, la RDP Corée égale désormais le palmarès du Japon.

Qualifiées pour Uruguay 2018 dès le dernier carré grâce à leur victoire respective sur la RP Chine et le Japon, les Chollima et les Guerrières Taeguk ont abordé l’ultime choc avec les yeux rivés sur la couronne. Ce sont les protégées de Song Sunggwon qui s’en sont emparées, confirmant ainsi leur rang de reines d’Asie.

De leur côté, le Japon et la Chine se sont disputé la troisième place. Déçues par leur échec en demi-finale, les Young Nadeshiko se sont consolées en s’invitant à Uruguay 2018 aux dépens de leurs adversaires, vaincues 0:1.

Le trio fantastique Il n’est guère surprenant que le** triopole Japon,** RDP Corée et République de Corée ait gagné le droit de représenter l’Asie à la prochaine Coupe du Monde, puisqu’il s’est partagé les sept Championnats féminins U-16 de l’AFC tenus depuis la création de la compétition en 2005. Les deux premiers possèdent le meilleur tableau de chasse (3), tandis que les Sud-Coréennes n’ont été sacrées qu’une seule fois, en 2009.

La RDP Corée a entamé sa campagne au pas de charge en remportant la plus large victoire du tournoi au détriment du Bangladesh (9:0). Un second score-fleuve contre l’Australie (7:0) a assuré sa qualification pour le deuxième tour, malgré sa défaite aux mains du Japon (1:2) dans le dernier match de groupes. Opposées à la Chine en demi-finale, les Chollima ont dominé les débats dès le coup d’envoi et l’addition aurait pu être bien plus lourde si elles n’avaient manqué de réussite et de précision dans la finition (1:0).

La République de Corée a, pour sa part, fait preuve de résilience sur la route de son retour au sein de l’élite mondiale. Tenue en échec 2:2 par la Chine lors de son entrée en lice, elle s’est rattrapée en battant les hôtes thaïlandaises 3:0, puis le Laos 7:0 pour décrocher la deuxième place de la poule. En demi-finale, les Guerrières Taeguk ont déjoué tous les pronostics. Menées 0:1 par les Nipponnes, elles sont revenues au score avant de remporter l’épreuve des tirs au but, s’ouvrant les portes de la finale et d’Uruguay 2018.

Parti dans le fauteuil de favori, le Japon est la seule équipe auteure d’un sans-faute en phase de groupes, après ses victoires sur l’Australie (5:0), le Bangladesh (3:0) et la RDP Corée (2:1). Bien que secouées par leur défaite en demi-finale, les filles de Naoki Kusunose sont vaillamment remontées au créneau pour accrocher la troisième place face à la Chine, à la faveur d’un 1:0 signé Momo Nakao.

Les joueuses à suivre L’attaquante de la RDP Corée Kim Kyongyong a fini meilleure buteuse du tournoi avec neuf réalisations, dont un quintuplé dans le 9:0 assené au Bangladesh. Figure de proue de l’équipe, la capitaine Ri Sugyong a trouvé les filets à cinq reprises. Ses coéquipières lui doivent notamment leur place en finale et à Uruguay 2018.

La talentueuse gâchette sud-coréenne de 16 ans, Cho Mijin, a également retenu toutes les attentions. Généralement placée au poste d’attaquante, elle a officié dans l’entrejeu et en défense pendant le tournoi. Ses nouvelles fonctions ne l’ont pas empêchée de déployer ses qualités de prédatrice. Meilleure buteuse de son équipe avec cinq réalisations, elle a surtout inscrit l’égalisation 1:1 dans la demi-finale face au Japon, avant de transformer le tir au but décisif qui a scellé la qualification des siennes.

L’attaquante nipponne Tomoko Tanaka a flambé dans son nouveau rôle de remplaçante de luxe. Elle a marqué trois de ses quatre buts, dont l’ouverture du score contre la République de Corée, après être entrée en cours de match. Tout aussi efficace lors de ses deux titularisations, elle a été élue joueuse du match face au Bangladesh, avant de contribuer au but de la victoire devant la Chine.

Passée à un cheveu d’une place à Uruguay 2018, la Chine a toutes les raisons d’envisager l’avenir avec optimisme. Meilleurs buteurs de leur équipe, Tang Han et Zhang Linyan ont signé quatre réalisations chacun, tandis que Han Huimin s’est imposé comme l’homme fort de la défense. "Nous avons joué quelques rencontres comme nous l’avions prévu, analyse le sélectionneur de la Chine, Gao Hong. Nous avons montré notre style de jeu et nos joueurs ont pu mettre leur caractère à l’épreuve sur le terrain. Il nous faut disputer davantage de matches de haut niveau pour leur permettre d’engranger de l’expérience. Ils ont un énorme potentiel."