Les 3,572 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population de la planète, qui ont ont regardé la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ et été ébahis par le match d'ouverture de l'épreuve. Face à l'Arabie saoudite, Aleksandr Golovin a été étincelant, délivrant deux passes décisives, contribuant à la création d'un autre but et marquant lui-même un coup franc somptueux lors de la victoire 5-0 de la Russie, pays hôte.

Lancés par cette entrée enmitière réussie, les Russes ont vécu une campagne inoubliable, qu'ils espèrent ervivre en 2022. Dans le Groupe H, la Russie compte deux points d'avance sur la Croatie. L'obtention du billet automatique pour Qatar 2022 sera déterminée le 14 novembre prochain à Split lors de leur confrontation directe.

Le milieu de terrain russe de l'AS Monaco évoque au micro de FIFA.com la confrontation à venir, la classe de Luka Modric et ses souvenirs de la dernière Coupe du Monde.

Aleksandr, comment avez-vous vécu votre enfance en Sibérie et quelles étaient les principales difficultés ? Le climat en Sibérie est difficile et rude. On ne joue au football dans la rue que trois mois de l'année car le reste du temps, ça devient une patinoire de hockey. Comme on ne peut pas jouer dehors, on se rabat sur le futsal. Mais lorsque vous vivez dans des conditions glaciales pendant huit à dix mois de l'année, ça forge votre caractère, ça vous endurcit. Quels étaient vos héros quand vous étiez enfant ? Quand j'étais petit, j'aimais beaucoup Ronaldinho. Je regardais beaucoup de vidéos sur internet pour voir ce qu'il faisait avec le ballon. J'aimais aussi beaucoup Cristiano Ronaldo lors de son premier passage à Manchester United.

Vous avez été décisif dans le match d'ouverture de la Coupe du Monde 2018, vous avez donné deux ballons décisifs. Quels souvenirs en gardez-vous ? Nous étions très satisfaits. Avant le début du tournoi, peu de gens croyaient en nous. Nous avions joué deux matches amicaux qui avaient été décevants à la fois en termes de résultats et de qualité de jeu. Ce premier match a été très important, car il nous a permis d'obtenir le soutien de tout le pays et de croire en nous-mêmes, de nous dire que nous pouvions y arriver. Ça nous a probablement donné l'élan nécessaire pour le reste de la campagne. La Russie a été éliminée en quart de finale aux tirs au but par la Croatie. Que retenez-vous de ce match ? Je me souviens des bons et des mauvais moments de ma prestation. En termes de qualité, ça été le pire match pour moi dans ce tournoi. En prolongation, nous avons réussi à égaliser, puis c'est allé aux penalties. Nous n'avons pas eu de chance. Comment jugez-vous Luka Modric, qui avait brillé dans le camp d'en Face ce jour-là ? Il est très fort, l'un des meilleurs à son poste dans le monde. Il a totalement mérité d'être nommé meilleur joueur du monde après la Coupe du Monde 2018. Selon moi, chaque année il prouve qu'il fait partie des trois meilleurs milieux de terrain du monde.

Comment décririez-vous Aleksandr Golovin en tant que joueur, et jusqu'où pouvez-vous progresser ? Je suis rapide et je suis un bon passeur, mais je dois m'améliorer sur le plan défensif. Il n'y a aucune limite aux progrès que l'on peut faire. Nous voulons vraiment nous qualifier pour cette Coupe du Monde, et c'est de ça que je rêve en ce moment. Qu'a apporté Valeri Karpin au poste de sélectionneur ? C'est un entraîneur très exigeant, et vous devez l'être lorsque vous êtes sélectionneur d'une équipe nationale. Il connaît tellement bien le football qu'il peut se permettre d'exiger de son équipe qu'elle joue sans appréhension. Ce point de vue coïncide avec mes désirs. Moi aussi j'aime que l'équipe aille de l'avant, sans avoir peur. Si vous deviez choisir un seul pays, lequel donneriez-vous comme favori pour gagner la Coupe du Monde 2022 ? La France. Selon vous, quel est le meilleur joueur du monde en ce moment ? Si nous parlons de la dernière décennie, alors je dirais Lionel Messi. Si nous parlons d'aujourd'hui, je dirais Kylian Mbappé. Il y a une énorme différence entre un PSG avec lui et un PSG sans lui.