La Fédération néo-zélandaise de football organise un mois de festivités autour du football féminin
L’accent est mis sur l’initiation, conformément au projet Aotearoa United: Legacy Starts Now
L’ancienne internationale Wendy Sharpe a donné le coup d’envoi d’un marathon qui s'est conclu avec la finale de la Coupe de Nouvelle-Zélande
Alors que la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ se profile déjà à l’horizon, le mois des filles et des femmes organisé par la Fédération néo-zélandaise de football prend naturellement un relief particulier. L’édition 2022, qui s’est déroulée en mars, est venue se glisser dans les pas du compte à rebours des 500 jours avant le coup d’envoi d’Australie & Nouvelle-Zélande 2023. Pour les fédérations et les clubs de tout le pays, le mois des filles et des femmes est avant tout l’occasion d’inviter ce public à découvrir le football et le futsal à travers une multitude d’activités. Que ce soit pour jouer, entraîner, arbitrer ou organiser, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Play. Dream. Live. ("Jouer. Rêver. Vivre") : le slogan de la manifestation n’a jamais semblé aussi pertinent.
Wendy Sharpe compte parmi les plus ferventes avocates de la discipline. Aujourd'hui âgée de 51 ans, l’ancienne attaquante a choisi de mettre son expérience au service de la nouvelle génération. Meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de Nouvelle-Zélande jusqu’en 2012, Sharpe officie désormais en tant qu’entraîneur dans la petite agglomération de Katikati, dans la région de Bay of Plenty. Elle était donc aux premières loges pour assister aux manifestations programmées le mois dernier. "Il faut faire la promotion du football féminin en encourageant les filles à venir s’amuser sur le terrain", lance-t-elle avec enthousiasme. Pour Sharpe, les différentes sessions organisées à Katikati a rapidement pris des allures de réunion de famille : aidée de sa fille Chanelle, elle a suivi avec intérêt les exploits de ses deux petites-filles, les jumelles Ivy et Ella, au milieu de la trentaine de participantes. "C’est génial de donner des conseils à mes petits-enfants et à tous les enfants," explique-t-elle. "Si les jumelles décident d’abandonner un jour le football, ce n’est pas grave du tout... même si j’espère qu’elles joueront le plus longtemps possible !"
Ce mois intégralement consacré aux filles et aux femmes est aussi l'occasion, pour les Football Ferns d’hier et d’aujourd’hui, de rencontrer les enfants qui espèrent marcher un jour sur leurs traces. Tout au long du mois de mars, Rosie White a participé à plusieurs manifestations à Auckland / Tamaki Makaurau. Cette période de forte activité lui a permis de constater qu’elle n’avait rien perdu de sa popularité, tant chez les filles que chez les garçons. Forte de ses 110 sélections en équipe nationale, elle souligne volontiers la nécessité d’offrir des perspectives pour soutenir la formation et la participation. "En football, peu importe d’où vous venez, il y a toujours une place pour vous", explique la jeune femme, qui compte trois participations à la Coupe du Monde Féminine. "Il n’est pas nécessaire de posséder un talent particulier pour jouer. Tout ce qui compte, c’est de pouvoir taper dans le ballon et d’avoir envie de s’amuser." De leur côté, les filles étaient visiblement ravies de rencontrer une footballeuse professionnelle, qui plus est l’une des meilleures de sa génération. Hafsa Abdullahi n’aurait pas pu rêver plus belle entrée en matière, pour elle et pour ses camarades de Mount Roskill Intermediate, que de faire ses gammes aux côtés d’une star de l’équipe nationale. "Pour la plupart, nous ne jouons pas en club mais aujourd'hui, nous avons pu nous faire une idée de ce que ça représente. Ce que nous avons appris aujourd'hui nous servira toute notre vie," lance Sharpe.
D’autres manifestations se sont déroulées au mois de mars, comme des stages pour arbitres et entraîneurs réservés aux femmes ou encore des sessions de découverte et de jeu autour du football féminin. Le point d’orgue a eu lieu le dimanche 27 mars au North Harbour Stadium, à l’occasion de la finale de la Kate Sheppard Cup. Le mois des filles et des femmes reste plus que jamais un moyen efficace pour la Fédération néo-zélandaise de football et ses affiliés de s’adresser directement à la nouvelle génération. Pour Sharpe, la perspective d'accueillir prochainement l'épreuve suprême dans son pays ravive aussi le souvenir un rendez-vous manqué avec l’histoire, en 1991. À l’époque, l’attaquante avait joué un rôle crucial dans la qualification de son pays pour le grand rendez-vous mondial en RP Chine, en signant le but de la victoire contre l’Australie. De retour chez elle après ce déplacement au mois de mai, Sharpe avait découvert qu’elle était enceinte de son premier enfant. Dans ces conditions, impossible pour elle de prendre part à la phase finale en novembre. "Nous avons beaucoup de chance d’organiser une Coupe du Monde. C’est une opportunité qui se présente rarement. À nous de la saisir et d’entraîner le public néo-zélandais dans notre sillage," affirme-t-elle avant de conclure : "Les meilleures joueuses de la planète vont venir ici. On n’a pas l’occasion de les voir réunies si souvent dans un même site. Si notre équipe obtient de bons résultats, tout le pays va vite se prendre au jeu." Retrouvez toutes les informations concernant les demandes de billets pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™ ici.