lundi 04 avril 2016, 17:49

Damm, pion essentiel des Tigres

Tigres est l'équipe à la mode dans le football mexicain. Le club de Monterrey a quasiment tout gagné l'année dernière : vainqueur du championnat du Mexique, finaliste de la Copa Libertadores 2015, le tout avec une équipe constellée d'internationaux consacrés comme le Français André-Pierre Gignac, l'Argentin Nahuel Guzmán ou le Mexicain Javier Aquino.

Mais les joueurs d'expérience ne sont pas les seuls responsables des succès de Tigres. À seulement 23 ans, Juergen Damm a fait partie de chacun des triomphes de Tigres. À la veille de la demi-finale retour de la Ligue des champions de la CONCACAF contre le Querétaro FC (0:0 à l'aller), il confie à FIFA.com : "C'est une occasion de continuer à écrire l'histoire".

Juillet 2015. Le continent s'est arrêté à deux reprises pour assister à la finale de la Copa Libertadores de América entre les Argentins de River Plate et Tigres. Malgré le triomphe final des Millonarios, cette double confrontation a permis à toute l'Amérique de s'émerveiller devant la rapidité et l'audace de l'ailier droit de Monterrey, un certain Juergen Damm. "Jouer une finale au Monumental a été une expérience qui n'a pas de prix", se souvient l'habile attaquant, qui ne conserve toutefois pas que des bons souvenirs de la chose. "Le résultat m'est resté en travers de la gorge. Nous avions l'occasion de devenir le premier club mexicain à gagner la Libertadores, et nous l'avons laissée échapper. Nous avons fourni beaucoup d'efforts, mais nous n'avons pas su gérer le match. Nous attendons la revanche."

Déjà un record Mais si le continent américain a découvert ce jeune homme d'1m85 dans cette finale, le secret avait déjà été révélé au Mexique. Ce n'est pas pour rien que quelques mois auparavant, Tigres avait versé 8 millions de dollars à Pachuca pour s'attacher les services de Damm en 2015. Ill s'agissait alors d'un record pour un transfert entre clubs mexicains.

Depuis son arrivée à l'Estadio Universitario, Damm a largement donné satisfaction. Sur les 36 matches qu'il a disputés, il a inscrit deux buts et donné sept passes décisives, devenant l'un des principaux protagonistes des succès récents du club. "Cette année a été incroyable. C'est une équipe dans laquelle il y a beaucoup de joueurs respectés et très expérimentés, donc être titulaire à l'âge de 23 ans me rend fier", estime Damm. "Je suis très reconnaissant à l'entraîneur 'Tuca' Ferreti et à son encadrement technique de la confiance qu'ils m'accordent."

La progression de Juergen a été météorique. Les succès avec son club l'ont propulsé en sélection du Mexique, avec laquelle il a déjà disputé six rencontres et marqué deux buts, l'un d'entre eux magnifique, contre le Honduras, dans les qualifications pour Russie 2018. Mais Damm sait que dans le football, l'important est de progresser pas à pas. LE 5 avril, Tigres aura une grande opportunité de franchir un palier supplémentaire vers un autre objectif : la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Japon 2016. "C'est un espoir et un rêve que nous avons, pouvoir représenter notre pays dans un tournoi international aussi important", confie l'Aztèque. "Mais d'abord, nous devons gagner chez nous contre Querétaro. Nous avons fait 0:0 chez eux à l'aller, donc une victoire nous qualifierait. Ça va être compliqué, mais nous avons énormément confiance."

Le Mexique, l'Amérique, et le monde Le Mexique, l'Amérique… et après le monde. Pour l'attaquant, pouvoir affronter les plus grands clubs de la planète et changer l'histoire récente de football mexicain est un motif d'espoir. "Nous sommes tout près de notre objectif. Disputer la Coupe du Monde, cela nous donnerait l'occasion de nous mesurer à des équipes de la taille de Barcelone, du Bayern ou du Real Madrid. Nous savons que les clubs mexicains n'ont pas bien réussi lors des dernières éditions, donc l'heure est venue de changer cela", annonce-t-il.

Ce mélange de qualité et de motivation de se transcender a emmené Tigres aux portes de la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF. Mais pour Juergen, la clé de la réussite, passée, présente et future, se situe ailleurs. "Nous avons un vestiaire extraordinaire. Avec autant de joueurs connus, on pourrait penser qu'il y a des problèmes d'égos, mais ce n'est pas du tout le cas. Nous formons une équipe en ce sens que peu importe l'expérience de chacun, tout le monde est bien traité. Le staff technique a beaucoup de mérite d'avoir réussi à obtenir cela", conclut-il.