Les événements sans précédent qui se sont déroulés en 2015 ont inévitablement impacté les résultats financiers de la FIFA. Un impact que cette dernière a pu limiter grâce à de solides réserves. La FIFA est convaincue que les réformes approuvées en février dernier lui permettront de restaurer la confiance de ses partenaires commerciaux à son égard, et d’atteindre les objectifs budgétaires qu’elle s’est fixés pour le cycle 2015-2018, qui ont par ailleurs été ajustés pour refléter les priorités définies par le Président de la FIFA, Gianni Infantino.
Comme indiqué dans le Rapport financier et de Gouvernance 2015 publié ce jour, la FIFA enregistre pour la première fois depuis 2002 un résultat négatif de 122 millions de dollars (US). Comparés à la première année du cycle 2011-2014, les produits ont augmenté de 82 millions pour atteindre 1 152 millions de dollars (US). Une hausse majoritairement imputable à la vente des droits de diffusion télévisée pour les compétitions de la FIFA. Dans le même temps, les charges de 2015 (USD 1 274 millions) sont elles aussi supérieures à celles de 2011 (USD 240 millions). Les éléments expliquant cette hausse sont : la forte augmentation du budget du développement et du coût des compétitions, les frais juridiques imprévus et les dépenses liées à l’organisation de séances extraordinaires.
Malgré ce résultat négatif pour 2015, la perspective de la FIFA s’annonce favorable. "L’approbation des propositions de réformes marque une étape importante dans l’histoire d’une FIFA qui en ressortira à coup sûr plus forte que jamais", a déclaré Gianni Infantino avant de poursuivre : "Je souhaite, en tant que Président de la FIFA, traduire ces engagements en actes et construire un avenir plus radieux et durable pour la FIFA. Le principal objectif étant que nous nous concentrions à nouveau sur le football avant tout. L’année 2015, avec notamment la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, a montré combien les compétitions de la FIFA demeurent une magnifique opportunité de promouvoir notre sport et de générer les fonds qui nous permettront de remplir notre principale mission consistant à développer le football."
Approuvées en février dernier lors du Congrès extraordinaire, les réformes sont déjà en partie retranscrites dans le Rapport financier et de Gouvernance 2015 avec pour objectif plus de transparence, en particulier concernant la divulgation de la rémunération des membres de commissions et des membres clés de l’administration. Le principe de rémunération défini par la Sous-commission de Rémunération est exposé à la section 7 du rapport de gouvernance (p.62-63), qui contient également des informations sur la rémunération du Président, du Secrétaire Général et des membres du Comité Exécutif et des commissions indépendantes.
Par ailleurs, approuvé par le Comité Exécutif de la FIFA, le budget révisé pour le cycle 2015-2018 sera présenté au Congrès de la FIFA de Mexico les 12 et 13 mai 2016. Ce budget a été établi afin de pouvoir investir davantage dans le développement du football partout dans le monde. En conséquence, le budget pour le développement du cycle 2015-2018 a augmenté de 517 millions de dollars (US), passant de 900 millions à 1 417 millions de dollars. De ce chiffre, 1 151 millions seront octroyés aux associations membres (y compris un soutien aux associations les moins privilégiées), 240 millions aux confédérations et 26 millions aux associations régionales.
Pour couvrir cet investissement supplémentaire, il est prévu d’augmenter les recettes et de réaliser des économies afin que, comme par le passé, l’objectif soit d’atteindre un bénéfice à la fin du cycle quadriennal de 100 millions de dollars (US). La FIFA souhaite ne pas avoir à piocher dans ses réserves d’ici à la fin du cycle, une stratégie qui s’est avérée payante pour faire face à des événements imprévus. Le nouveau montant de recettes à atteindre pour la période 2015-2018 est donc de 5 656 millions de dollars (US), avec des investissements s’élevant au total à 5 556 millions de dollars.
Pour de plus amples informations, veuillez consulter le Rapport financier et de Gouvernance 2015 ainsi que le document FAQ.