Le Président de la FIFA s’est exprimé lors de la deuxième Convention du Football Féminin de la FIFA, à Sydney
Gianni Infantino a demandé à toutes les parties prenantes de faire en sorte que le football féminin ait les moyens et le respect qu’il mérite
Pour la ministre australienne des Sports, la compétition a changé le sport féminin
Déclarant que la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ avait transformé le football féminin, Gianni Infantino a ensuite lancé un appel aux gouvernements, aux associations membres, aux diffuseurs et aux médias afin de les encourager à conserver cet élan vers l’égalité une fois que la compétition aura pris fin, ce dimanche.
En ouverture de la deuxième Convention du Football Féminin de la FIFA, tenue à Sydney, le Président de la FIFA a remercié l’Australie et l’Aotearoa Nouvelle-Zélande d’avoir organisé conjointement "la meilleure, la plus belle et la plus grande Coupe du Monde Féminine de tous les temps".
"Cette édition restera avant-gardiste, non seulement en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais aussi dans le monde entier", a-t-il déclaré. "Nous avons accueilli près de deux millions de spectateurs dans des stades combles, tandis que deux milliards de téléspectateurs du monde entier ont suivi la compétition devant leur écran. Je dis bien la compétition – pas uniquement leur équipe. C’est un sport fantastique et spectaculaire, et les gens l’adorent."
"Nous devons remercier et féliciter l’Australie et la Nouvelle-Zélande d’avoir organisé cette édition magique."
La ministre australienne des Sports, Anika Wells, a rebondi sur les propos du Président de la FIFA : "Si cette Coupe du Monde Féminine 2023 touche à sa fin, elle marque le début d’une nouvelle ère pour le sport australien. Le géant endormi s’est réveillé", s’est-elle enthousiasmée. "Cette compétition n’a pas seulement changé le football féminin dans notre pays, elle a changé tout le sport féminin. L’Australie est désormais un pays de football."
"Je tiens à remercier la FIFA pour ses efforts ayant permis de renforcer l’égalité des sexes dans notre pays."
Le Président Infantino a cependant rappelé qu’il restait beaucoup à faire et a exhorté les partenaires de la FIFA à apporter leur contribution. "Nous avons besoin de tout le monde. Nous avons besoin des agences des Nations Unies, qui nous ont énormément aidés pendant cette Coupe du Monde. Nous avons besoin des gouvernements et des institutions pour mettre en place des structures dédiées aux femmes, au sport féminin et, bien entendu, au football féminin en particulier. Nous avons besoin que les partenaires et les sponsors paient un prix juste. Nous avons besoin des médias", a-t-il détaillé.
Il a demandé aux diffuseurs de "payer un prix juste pour le football féminin, pas seulement pour la Coupe du Monde, mais pour le football féminin en général, dans tous les pays, pour tous les championnats et toutes les compétitions".
Le Président de la FIFA a exhorté les associations membres à organiser des championnats féminins, soulignant que certaines des joueuses ayant pris part à la compétition ne pourraient pas jouer de matches en compétition officielle une fois rentrées dans leur pays.
"Elles ne peuvent pas uniquement jouer dans quelques clubs européens ou aux États-Unis. Ces quatre prochaines années, nous devrons poser les fondations pour qu’elles puissent jouer au niveau professionnel dans leur pays. C’est le plus grand défi qu’il nous faut à présent relever", a-t-il déclaré
Gianni Infantino a ajouté que le succès de la compétition avait conforté la décision d’élargir son format de 24 à 32 équipes. "La FIFA a eu raison", a-t-il indiqué. "Augmenter le nombre d’équipes nous a permis d’avoir huit néophytes. De nombreux pays ont soudainement réalisé qu’ils avaient une chance de se qualifier. Désormais, tout le monde peut rêver de briller sur la scène internationale."
Selon lui, cette édition a prouvé que le niveau du football féminin ne cesse de croître. Il a également souligné que la compétition a généré USD 570 millions, ce qui lui permet d’atteindre le seuil de rentabilité.
En conclusion, le Président de la FIFA a également appelé l’ensemble des participants et participantes du colloque à agir à tous les niveaux : "Nous devons commencer à traiter les hommes et les femmes de la même manière. Je tiens à dire à toutes les femmes que vous avez le pouvoir de changer les choses La FIFA vous ouvre les portes, vous n’avez qu’à les pousser. Faites en de même au niveau national dans chaque pays et au niveau continental dans chaque confédération. Continuons à pousser, continuons à rêver, conservons cet élan. Marchons ensemble vers une égalité totale."