L’Arménie s’est dotée d’une stratégie sur cinq ans pour le football féminin
La Division du Football féminin de la FIFA est aux côtés de la FFA
Le pays a accueilli un tournoi féminin pour la première fois de son histoire
Le football est un sport très populaire en Arménie, pays d’environ trois millions d’habitants. La Fédération arménienne de football (FFA) vient d'y lancer une stratégie de développement qui vise à intégrer le football féminin dans le patrimoine footballistique national.
La FFA a mis en place une stratégie sur cinq ans baptisée #OurGame, avec l’aide de la FIFA dont les fonds couvriront le développement des championnats, sous la forme de tournois régionaux U-12, ainsi qu'une campagne de promotion du football féminin. Des équipements de football seront ainsi distribués au millier d’enfants qui participeront aux événements programmés par la fédération arménienne. La FFA compte également parmi les six bénéficiaires d’un plan d’aide de l’UEFA basé sur une initiative financée par le fonds de développement du football féminin dans les confédérations de la FIFA.
"Au-delà de la formation et du développement, notre but est d’améliorer l’image du football féminin en Arménie", précise Anna Tadevosyan, membre du comité exécutif de la FFA et présidente des commissions du football féminin et du futsal. "Nous souhaitons proposer un jeu de qualité, en insistant sur la portée mondiale de la discipline. À travers la mise en œuvre de notre stratégie, nous serons en mesure d'offrir des parcours très intéressants aux joueuses d’aujourd'hui et de demain, ainsi qu’à toutes les femmes qui travaillent dans le football. Nous allons créer des infrastructures solides et durables grâce auxquelles les clubs, les entraîneurs, les arbitres et les volontaires vont pouvoir progresser. Nous voulons nous adresser aux jeunes, à travers des campagnes sur les réseaux sociaux, des retransmissions en direct sur YouTube et une plus grande exposition médiatique."
Les objectifs de la stratégie de la FFA pour le football féminin 2020-2025
Développer des équipes nationales compétitives dans toutes les catégories d’âge, dont le pays puisse être fier.
Proposer des opportunités accessibles et bienveillantes aux écoles et aux communautés régionales, pour susciter l’intérêt des filles.
Mettre en place des parcours de développement progressifs et motivants pour les joueuses, les entraîneurs, les arbitres et les volontaires, afin de leur permettre d’exploiter leur potentiel.
Encourager les partenaires à investir dans le football féminin.
Offrir un spectacle de qualité aux supporters.
Faire du football féminin un facteur de développement physique, mental et social.
Un tirage attendu
Les résultats ne se sont pas fait attendre : au début du mois, la FFA a organisé le premier tournoi de football féminin de son histoire. Trois autres sélections féminines en voie de développement ont répondu à l’appel : la Lituanie, la Jordanie et le Liban. Les Lituaniennes ont remporté la compétition avec sept points, à deux longueurs du pays hôte, qui termine également invaincu. Les Arméniennes ont battu les Libanaises (2-0), avant de concéder deux nuls face aux Jordaniennes (1-1) et aux futures lauréates de l’épreuve (2-2). "Nous n’avons pas gagné mais pour la première fois, l’équipe nationale féminine est restée invaincue pendant trois matches", relève Tadevosyan. "Pour nous, tout ceci prouve que le travail entamé il y a deux ans va dans la bonne direction. Les résultats en témoignent."
Le tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie/Nouvelle-Zélande 2023™, qui aura lieu le 30 avril 2021 au siège de l’UEFA, donnera une idée plus claire à l’Arménie des prochains défis qui l’attendent. Pour la première fois, 51 pays seront répartis en neuf groupes. Les Arméniennes ont été placées dans le chapeau 6, aux côtés du Monténégro, de la Lituanie, de l’Estonie, du Luxembourg et de la Bulgarie. Les matches débuteront en septembre 2021.
La FIFA a lancé le programme de développement féminin pour les associations membres au mois de septembre dernier, afin d’encourager le développement de la discipline et de permettre aux fédérations d’obtenir des ressources supplémentaires et une expertise technique pour faire évoluer le football féminin au niveau national. Sous réserve de remplir les conditions fixées, les associations membres peuvent choisir entre huit programmes individuels, à condition que ceux-ci s'inscrivent dans leur stratégie de développement pour le football féminin.